Expérience du FIDA.
Le FIDA est intervenu dans le financement de quatre projets de développement dans les îles Comores pour un montant total de prêts de 11.8 millions de USD. Deux projets ont été clôturés avec un taux de décaissement de 57% seulement, alors que les deux autres sont encore en cours d’exécution. Les quatre projets ont connu des difficultés dès leur démarrage, souvent dues à l’incapacité du gouvernement d’honorer ses obligations financières liées au remboursement de sa dette et au paiement de sa contrepartie financière. Toutefois, deux de ces projets ont pu maintenir un niveau raisonnable d’activités et même d’enregistrer des résultats positifs, en particulier en ce qui concerne l’intégration de l’élevage dans l’agriculture, la conservation de l’environnement et le développement d’institutions mutuelles de financement.
Stratégie du FIDA.
Le FIDA aux Comores assistera le gouvernement dans la mise en oeuvre de sa Stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (SCRP) qui visera tout particulièrement l’appui aux pauvres ruraux et la définition des priorités pour chacune de trois îles. Cet appui devrait se traduire par la mise en oeuvre des activités intégrées à travers des programmes et des projets qui permettront aux populations rurales pauvres d’accroître leur production et d’améliorer leurs conditions de vie tout en sauvegardant leur environnement. Aux vues du relativement bon niveau d’organisation communautaire de la société comorienne, le Fonds souhaiterait répliquer l’expérience de Madagascar où les groupements de producteurs de vanille ont réussi à accroître leur capacité de production et leurs revenus et les femmes jouent un rôle de plus en plus important dans l’agriculture, les projets devraient considérer des activités pertinentes qui les cibleraient plus spécifiquement. Les jeunes et les paysans sans terres constituent également un groupe cible prioritaire du fait de leur absence de sources de revenus alternatives.
La stratégie du FIDA s’appuiera sur les forces suivantes :
(i) l’intégration de la protection de l’environnement dans toutes les activités ;
(ii) la promotion de la commercialisation des produits agricole et des échanges inter-îles ;
(iii) la mise en place d’opérateurs informels de services financiers ruraux ;
(iv) le désenclavement de zones de production isolées ;
(v) l’électrification des campagnes afin de réduire la pression sur les ressources forestières du pays ;
(vi) l’amélioration de l’approvisionnement en eau des zones sujettes à des pénuries d’eau pendant la saison sèche ;
(vii) le renforcement des capacités locales à tous les niveaux : communautés, secteurs privés et services centraux.