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Présentation du Pays

L’archipel des Comores est situé dans le canal du Mozambique à quelques 200 km au nord- est de Madagascar et à 300 km à l’Est du Mozambique. Il est composé de quatre îles : la Grande Comore (Ngazidja), Mohéli (Mwali), Anjouan (Ndzuani) et Mayotte (Maore), dont la superficie est respectivement de 1 148, 290, 424 et 374 km2. La densité de la population est très élevée, variant de 566 hab/km2 à Anjouan, 258 en Grande Comore et 152 à Mohéli. Les trois premières îles constituaient la République Fédérale Islamique des Comores (RFIC), indépendante depuis juillet 1975, devenue l’Union des Comores après le référendum constitutionnel de Décembre 2001. L’île de Mayotte a, elle, choisi de demeurer dans le giron de la France avec un statut de collectivité territoriale en voie de départementalisation. La population totale des trois îles de l’Union qui a été estimée à 551 500 habitants en 1999 aurait progressé au rythme de 3% par an. Cette population est très jeune, puisque 43% ont moins de 15 ans. L’espérance de vie est de 58,8 ans.

Comme beaucoup d’autres économies insulaires, l’Union des Comores souffre de son isolement, de son absence de continuité territoriale, ainsi que de l’étroitesse de son marché intérieur. Elle constitue un des pays les plus pauvres du monde (PIB par habitant estimé à 257 USD avec une chute de –2,1% par an entre 1995-1999 ). Le taux de croissance du PIB serait de 2,1% en 2001 et de 3% en 2002 pour s’élever à 121 milliards de FC, avec un taux d’investissement brut de 18% du PIB . Les transferts des travailleurs immigrés (diaspora) et l’assistance internationale jouent un rôle prédominant dans l’économie du pays. Toutefois, une très faible partie est destinée aux investissements productifs.

Le secteur de l’agriculture domine largement l’économie du pays ; il occupe plus de 70% de la population, et contribue à environ 40% du PNB ; 35% des terres sont cultivables. La part de l’industrie reste très faible (11,5%) ; elle reflète les carences des entreprises publiques et le faible niveau de développement du secteur privé. Etant donnée la croissance négative de l’économie, le processus de paupérisation de la population s’accentue. En effet, l’incidence de la pauvreté est passée de 45% en 1976-80 à 53% en 1995-99 et le niveau de pauvreté varie selon les îles : 70% de la population d’Anjouan sont considérés comme pauvres, contre 63% à Mohéli et 41% en Grande Comore.

La situation économique est affectée par une croissance démographique élevée (3%), une production agricole en stagnation, des investissements publics limités et sans effet sur la croissance, des déficits budgétaires chroniques, un alourdissement du poids de la dette internationale, ainsi qu’un manque de volonté politique soutenu pour la mise en œuvre de réformes économiques. En mars 2000, après près de 2 ans de rupture, les Comores ont repris le paiement du service de leur dette et rétablissaient ainsi leurs relations avec la Banque Mondiale (BM), le Fonds Monétaire International (FMI) et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA). En juillet 2001, le pays a été admis par la BM et le FMI sur la liste des pays les plus endettés, et il reste au Gouvernement de finaliser son Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), pour pouvoir bénéficier de l’initiative de réduction de la dette pour les pays pauvres très endettés (PPTE).

Depuis son indépendance, le pays a été secoué par de fréquentes crises politiques (19 coups d’Etat en 25 ans d’indépendance). La sécession d’Anjouan en 1997, suivie par celle de Mohéli, a déstabilisé le pays pendant près de deux ans. La situation s’est normalisée fin 1999, avec la mise en œuvre (sous l’égide le l’OUA) d’un processus de réconciliation et l’amorce d’une profonde réforme institutionnelle encore en cours.

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