Le petit archipel des Comores (500 000 habitants) a vécu au cours des quinze dernières années une longue période de déclin des activités économiques. Son isolement, l’absence de continuité territoriale et la taille réduite du marché domestique constituent des handicaps sérieux pour son développement
Depuis son indépendance, le pays a été secoué par de fréquentes crises politiques. La sécession d’Anjouan en 1997, suivie par celle de Mohéli, a déstabilisé le pays pendant près de deux ans. La situation est redevenue normale à la fin de 1999, avec la mise en oeuvre d’un processus de réconciliation. En mars 2000, après plus de 2 ans de rupture, les Comores ont repris le paiement du service de leur dette et rétablissaient ainsi leurs relations avec la Banque Mondiale (BM), le Fonds Monétaire International (FMI) et le FIDA.
Depuis mars 2000, le gouvernement s’est attaché à résoudre les problèmes de gouvernance qui avaient conduit à la sécession d’Anjouan, et signé un accord de réconciliation avec les autres îles. Une nouvelle constitution a été préparée au cours de l’année écoulée. Cette nouvelle constitution a été acceptée par 70% de la population au cours du référendum de décembre 2001. En juillet 2001, le pays a été admis par la BM et le FMI dans la liste des pays les plus endettés, et le gouvernement est actuellement en train de préparer son Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), conformément aux initiatives pour la réduction des pays pauvres très endettés (PPTE).