Impacts sur le niveau de vie des populations du Haut Bassin du
Mandrare ----------------------------- Comparaisons avec les communes littorales du District d’Amboasary |
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Etude effectuée
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INTRODUCTION Le Projet
de Mise en valeur du Haut Bassin du Mandrare (PHBM) trouve son ancrage
historique dans la grande crise alimentaire de 1991-1992 qui a sévèrement
affecté le sud de Madagascar. Plusieurs années de sécheresse
n’ont fait qu’amplifier une situation de pauvreté rurale
déjà endémique. Le PHBM débuté en 1996,
visait à atténuer les effets immédiats de la crise
alimentaire et, au-delà, à endiguer un processus de paupérisation
qui se traduisait par des formes classiques de privation: insuffisance
alimentaire, mortalité humaine élevée, faible taux
de scolarisation et fort taux d’analphabétisme, dégradation
généralisée de l’ensemble des infrastructures
économiques et sociales, enclavement. La zone du Haut Bassin du
Mandrare qui était auparavant connue comme le « grenier à
riz » des régions Anosy et Androy, ne pouvait plus compter
sur ses infrastructures productives très dégradées. Cette étude présente des résultats et des impacts du PHBM sur le niveau de vie des populations du Haut Bassin du Mandrare. Les données statistiques relatives à la zone d’action du PHBM sont issues du Réseau des Observatoires Ruraux (ROR) qui effectue, annuellement, un suivi en panel des ménages. Cinq cent ménages ruraux de quatre communes de la zone du Haut Bassin du Mandrare sont enquêtés chaque année depuis 2002. Deux communes (Tsivory et Mahaly) bénéficient des interventions du PHBM depuis 1996. Les deux autres communes (Ebelo et Tranomaro) sont appuyées par le Projet depuis 2001. Dix des onze communes où intervient le PHBM sont situées dans le District d’Amboasary, dans la région Anosy. Seule la commune d’Imanombo appartient à la région Androy. Les analyses comparatives portent sur les communes du District d’Amboasary ne bénéficiant pas d’appuis du PHBM (Amboasary Atsimo, Sampona, Ifotaka, Tanandava Atsimo et Manevy). Les données sont extraites de l’ « Atlas des données structurelles concernant la sécurité alimentaire » produit par le Système d’Information Rurale et de Sécurité Alimentaire (SIRSA) en 2006. Enfin, l’évolution annuelle de la sécurité alimentaire depuis 1997 se base sur les résultats du Système d’Alerte Précoce (SAP) chargé de la surveillance de la sécurité alimentaire dans le Grand Sud de Madagascar. Les cartes et graphiques sont visibles dans la présentation Powerpoint attachée.
La zone du Haut Bassin
du Mandrare, à l’arrivée du PHBM, manquait cruellement
de tout un ensemble de services sociaux de base. Le Projet ne pouvait
pas relancer la production agricole dans le Haut Bassin du Mandrare sans
garantir aux populations un accès à ces services de base.
Le PHBM a collaboré avec des partenaires financiers et institutionnels
pour répondre aux besoins de la zone. Le PHBM a établi un partenariat avec le Ministère de l’Energie et des Mines ainsi qu’avec le programme Alimentation en Eau dans le Sud (AES) pour réhabiliter des équipements et construire 36 nouveaux points d’eau. Le pourcentage des ménages ayant accès à l’eau via des pompes publiques ou des puits est passé de 8 % en 2002 à plus de 34 % en 2006. Les populations remarquent une réelle amélioration de leur santé en accédant à une eau de qualité. Les maladies courantes liées à l’eau (diarrhées et bilharziose) ont quasiment disparu dans les villages dotés de points d’eau potable. Le mandat du PHBM n’étant pas d’assurer l’accès à l’eau potable pour les populations du Haut Bassin du Mandrare, le nombre de points d’eau construits est encore très insuffisant. Cependant, grâce aux actions entreprises par le PHBM en termes de planification locale, les communautés locales (communes et villages) sont désormais capables d’aller solliciter l’aide de différents bailleurs et de différents programmes de développement pour répondre à leurs besoins d’équipement.
Parallèlement
à la collaboration avec des partenaires pour assurer l’équipement
des communes en infrastructures sanitaires, le PHBM a mis en œuvre
des activités en santé communautaire dans le but de réduire
les menaces pesant sur la force productrice. Ces activités visaient
à : (i) contribuer à une meilleure connaissance des risques
et complications de la grossesse chez 60 % des femmes enceintes par la
pratique de la maternité sans risques ; (ii) contribuer à
une augmentation de 8 % par an de la prévalence contraceptive dans
les villages de la zone d’action du PHBM ; (iii) contribuer à
une meilleure connaissance des risques, des modes de transmissions et
de préventions du VIH-SIDA chez 80 % des jeunes ; (iv) améliorer
les pratiques nutritionnelles pour 70 % des enfants de moins de trois
ans. Les activités mises en œuvre par une ONG locale ont permis
la formation de :
Le partenariat avec le FID a abouti à la construction de 13 écoles publiques dans les 11 communes où intervient le PHBM. Le taux de scolarisation dans le primaire a augmenté mais reste toutefois très faible. Il est passé de 34 % en 2002 à 50 % en 2003. Cette augmentation significative s’explique par la campagne éducative entreprise par le gouvernement à partir de 2003 qui visait à fournir un kit scolaire à tous les enfants en âge d’aller à l’école. Cependant, le taux de 50 % atteint en 2003 ne cesse de décroître depuis et n’est plus que de 47 % en 2006. L’accès aux écoles primaires reste en effet toujours difficile pour la majorité des enfants n’habitant pas dans les chefs-lieux de commune. Elles sont souvent situées trop loin des villages et l’accès est parfois rendu impossible en saison des pluies. D’autre part, le travail des enfants est encore très présent dans le Haut Bassin du Mandrare. Beaucoup d’enfants participent aux travaux agricoles, les très jeunes garçons sont souvent obligés de travailler comme bouvier pour leurs parents, les filles s’occupent des travaux domestiques. Certains Fokontany qui avaient inscrits le besoin d’école dans leur plan villageois de développement ont néanmoins réussi à obtenir des financements pour doter leur village d’une école communautaire où un professeur a été affecté par le Ministère de l’Education.
A son arrivée
en 1996 dans les 5 première communes ou en 2000 dans les communes
de la seconde phase, le PHBM s’est heurté au très
fort taux d’analphabétisme prévalant dans la zone,
allant de 70 à 95 % en fonction des communes. Il était alors
très difficile de mettre en place des structures de planification
locale et des organisations paysannes solides et autonomes avec de tels
niveaux d’illettrisme. Le travail d’alphabétisation
qui a été confié à une ONG spécialisée
visait à répondre aux besoins de tous ceux qui étaient
susceptibles de s’impliquer dans des microprojets et des projets
financés par le PHBM. L’approche retenue par l’ONG
a consisté en une alphabétisation fonctionnelle, sélective
adaptée aux besoins précis des porteurs de projets et de
mini-projets et semi intensive à raison de 2 heures par jours 5
jours par semaine pendant 6 mois. A l’issue des trois niveaux de
formation, les apprenants doivent être capables de lire, écrire,
calculer et peuvent appliquer leurs nouvelles connaissances dans leur
vie professionnelle, associative et civile.
L’un des objectifs du PHBM était de contribuer à la diversification, à l’augmentation et à la sécurisation des revenus des populations du Haut Bassin du Mandrare. L’accent a ét&eac |