La formation en cascade, un nouveau créneau pour les entreprises rurales malgaches

La formation continue des entrepreneurs ruraux, qui a pour but de mettre à jour les connaissances et techniques, et le chômage des jeunes en milieu rural sont deux problèmes épineux auquel il n’y a pas de solution facile. Les formations techniques ont souvent des couts prohibitifs et sont rarement disponibles hors des centres urbains, et les jeunes, même formés, n’ont pas les moyens de lancer leur propre entreprise.

Pour palier à ces obstacles, le Programme de soutien aux pôles de microentreprises rurales et aux économies régionales (PROSPERER), un programme financé par le Fonds international de développement agricole (FIDA) dont le but est d’améliorer les revenus des ruraux pauvres par la promotion de l’entreprenariat rural, a développé un système de formations en cascade, en vue de diminuer les couts et augmenter le nombre d’entreprises et de jeunes touchés par les appuis du Programme.

La stratégie du PROSPERER est simple : les entreprises formatrices sont identifiée dans les communautés rurales selon des critères de performance économique, d’innovation technologique, de reconnaissance et d’influence dans la communauté, et de capacité pédagogique. Une fois contractées par le Programme, les entreprises formatrices sont responsables des formations techniques en cascade (formation d’autres entreprises du même secteur) et de la prise en charge de jeunes apprentis au sein de leur activité.

En plus de garantir un prix accessible et une excellente connaissance du milieu économique et culturel dans lequel s’insèrent les participants, la formation technique en cascade valorise les entrepreneurs formateurs et leur donne la possibilité de diversifier leurs sources de revenus. Pour les entreprises participantes, la formation sert de tremplin pour pouvoir accéder à une formation technique plus formelle, donnée par un prestataire de services professionnel.

L’objectif des formations en cascade, d’une durée de trois à cinq jours, est de promouvoir l’adoption des nouvelles techniques, et d’améliorer les compétences et aptitudes des jeunes entrepreneurs pour augmenter la qualité des produits élaborés et transformés. L’apprentissage a le même objectif, avec la différence que les utilisateurs sont des jeunes qui auront leurs premiers contacts avec l’activité à partir de cet apprentissage. À partir de l’observation, l’imitation et l’essai d’activités pratiques et quotidiennes des entreprises formatrices sur une période donnée, les jeunes acquièrent du savoir-faire, des connaissances, des compétences, et des attitudes ou des valeurs culturelles.

Les avantages de ce système sont multiples : la proximité des services les rend mieux adaptés à la demande, tant du point de vue de la distance que des prix, et permet un meilleur dialogue entre les fournisseurs et utilisateurs, un majeur degré de participation et un processus d’apprentissage plus dynamiques.