AROPA
vendredi 3 août 2012
Cette étude met l’accent sur la relation entre indicateurs et collecte de données, à travers les outils de collecte, entre autres. Elle analyse la manière dont les outils de collecte de données en Haute Matsiatra répondent aux besoins en information des indicateurs du projet, et par conséquent à ceux de ses acteurs.
Une des particularités du projet AROPA est l’intervention de plusieurs acteurs et structures avec différents besoins en information. Sur la base de ces informations sont élaborés deux documents importants : le Programme d’options stratégiques par pays (COSOP) du Fonds international de développement agricole (FIDA), est un document qui décrit l’objectif stratégique du FIDA pour Madagascar. Les informations nécessaires à l’élaboration du COSOP sont collectées à travers un instrument de mesure et de présentation des résultats et impact des projets qu’il finance appelé le système de gestion des résultats et d’impact (SYGRI). Le second document est le Plan d’action pour Madagascar (Madagascar Action Plan — MAP), qui utilise le Système national intégré de suivi-évaluation (SNISE). Par ailleurs les différentes parties prenantes du projet, y compris les organisations de base, ont également besoin d’accéder à l’information générée par le projet. À cet effet une liste d’indicateurs a été créée en répondant è ces différents besoins et particularités du projet.
La collecte de données, en tant que première étape du processus de S&E, doit être capable de fournir des informations pertinentes, fiables, à jour. À travers des outils adaptés, suivant des indicateurs qui répondent aux besoins des acteurs, l’information est sélectionnée et organisée de façon à faciliter son stockage, son analyse et sa diffusion.
Évolution des indicateurs
Puisque la liste d’indicateurs du projet répond aux besoins en information de plusieurs acteurs, une grande quantité d’information doit être collectée. Une liste longue et complexe d’indicateurs a donc été, ce qui a posé des problèmes dès le début. Des modifications, dont la réduction du nombre d’indicateurs et la création d’un dictionnaire, ont été nécessaires.
Évolution des outils
La création et la mise en place des outils de chaque niveau a été progressive, ainsi, les outils de premier niveau (outils de mesure des résultats) ont été les premiers à être mis en place. Ils mesurent le suivi des activités du projet, qui est le besoin le plus immédiat et qui nécessite un dispositif de collecte et de traitement systématiques lié à la gestion même du projet (compte rendu, comptabilité, etc.)
Une fois ce besoin satisfait, les outils de deuxième niveau, servant à mesurer les effets des activités mises en œuvre pour le projet, ont été mis en place. La charge de travail pour ce type de collecte est plus lourde et nécessite des outils spécifiques. L’information fournie aide à la gestion opérationnelle et à la prise de décision au sein du projet.
Les derniers outils à mettre en place sont ceux de niveau 3, c’est-à-dire ceux qui mesurent l’impact du projet. La charge de travail liée à la collecte et au traitement de ces informations est si lourde qu’il est nécessaire de créer un dispositif spécifique. Une première analyse de l’état 0 a été prévue au début du projet afin d’avoir une référence avec laquelle pouvoir comparer les changements introduits par le projet.
Analyse
Pendant les trois premières années du projet, le système de S&E a été développé dans le but de répondre aux besoins de toutes ses parties prenantes. La liste d’indicateurs a été changée plusieurs fois afin de s’adapter d’un coté aux besoins en information du projet, et de l’autre, à la capacité de réponse du système de S&E, notamment au niveau de la collecte et du traitement des données. Ainsi ont été nécessaires la réduction, le changement, et même l’élaboration d’un dictionnaire expliquant chaque indicateur.
Les opérateurs d’appui, créateurs et utilisateurs des outils de collecte, ont fait des efforts pour élaborer des outils qui répondent aux indicateurs, mais aussi aux besoins de gestion du projet, dans un processus évolutif ayant commencé par les besoins les plus immédiats, comme déjà mentionnés. C’est pour cela qu’il y a des outils ne répondant qu’aux besoins de gestion du projet.
En revanche, on peut observer dans la table de rapport indicateurs-outils qu’il y a encore des indicateurs de premier niveau qui ne sont toujours pas mesurés, ainsi, sur un total de 86 indicateurs, 18 ne sont pas présents dans le PTBA de Haute Matsiatra, et dix ne sont pas encore mesurés, dont cinq indicateurs de résultat, deux indicateurs d’effet et trois indicateurs d’impact. Cela représente 13% d’indicateurs sans réponse.
L’information requise pour ces dix indicateurs présente des difficultés à la collecte. C’est pour cela que le système n’arrive pas à y répondre. Il faudra des dispositifs spécifiques pour sa mesure tels que l’augmentation du personnel chargé de la collecte, l’augmentation des ressources financières pour le S&E, l’introduction de nouveaux outils et méthodes, etc.
Cet effort nécessitera une souplesse au niveau du S&E et devra en plus s’adapter à l’évolution des phases du projet et prévoir ainsi le passage d’une phase à une autre.
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