PHBM
lundi 15 décembre 2008
Vitrine du haut-bassin du Mandrare, le site d’actions intégrées permet aux paysans de montrer de visu les méthodes et les résultats des nouvelles techniques. Le savoir faire y fait tâche d’huile.
Son terrain, Ndohany paysan modèle de Mandrare, le connaît parfaitement. Devant ces visiteurs, l’air radieux, il présente son oeuvre : « Ici, la plantation de moringa, à côté le champ de maniocs, et là-bas vous avez les rizières… ». Ndohany possède en effet un terrain de démonstration qui fait figure de vitrine des activités agricoles, d’élevages et environnementales du PHBM, appelé « site d’actions intégrées » à Tsivory, où est implanté son site. Il démontre à ses visiteurs l’interdépendance des diverses activités : « Le moringa est planté suffisamment près de la rizière pour protéger cette dernière de l’ensablement qui pourrait survenir en cas d’érosion », apprend-il. Et le tour de visite continue, Ndohany poursuit son exposé : « Les bouses des zébus sont utilisées comme engrais. Il y a aussi le pâturage pour les animaux par le biais de la culture fourragère. »
Non loin de là, les rizières. La parcelle de riz sert non seulement à observer l’entretien des canaux mais aussi à montrer aux visiteurs les techniques culturales. Ndohany est l’un des pionniers du système de riziculture améliorée. L’expérience lui a permis d’obtenir une récolte de près de neuf tonnes à l’hectare durant la campagne 2005-2006. Depuis lors, il est devenu le modèle respecté des paysans. Etienne Tsivaroy, cultivateur de Tsivory, raconte : « Ndohany est le premier à avoir essayé les techniques modernes. Nous avons vu le résultat, maintenant nous nous y mettons aussi. C’est lui qui nous a appris les techniques. »
De paysan à paysan
« Les paysans assimilent mieux les connaissances quand elles sont prodiguées par leur pair », explique Herizo Andriamifidy, responsable de la cellule Information, Education et Communication du PHBM. Pour que les différentes techniques enseignées par le Projet soient bien acquises par la population il faut un endroit où il est possible de faire des démonstrations en taille réelle. Le responsable de la cellule Information, Education et Communication ajoute : « Vous avez beau expliquer beaucoup de choses aux paysans, mais si vous ne montrez pas concrètement ce qu’il faut faire, cela ne servira à rien. » Raison pour laquelle, il a fallu montrer les techniques à un paysan modèle pour que ce dernier puisse les diffuser.
Un site de vulgarisation ne se choisit pas au hasard
Sylvia Ravelonjatovo, chef de la cellule Environnement au sein du PHBM, explique : « L’endroit doit être en forme de bassin. » Après une étude de faisabilité, "le PHBM propose au propriétaire du terrain d’en faire une vitrine pour les autres paysans."
« Le Projet m’a appris les techniques culturales et différentes autres techniques », explique Ndohany. "De mon côté, je dois suivre autant que possible les directives des techniciens du PHBM et donne à mon tour des formations aux autres paysans des autres communes, voire des autres régions", poursuit-il. Au PHBM de faire en sorte que les autres paysans puissent avoir accès aux techniques. Alain Razafindratsima, responsable du suivi et de l’évaluation au sein du PHBM, explique : « Nous programmons des voyages organisés durant lesquels les paysans peuvent voir in situ les pratiques et les résultats des techniques utilisées par d’autres paysans. C’est ainsi qu’ils peuvent décider ou non de les appliquer à leur tour. »
Herimalala Ratsimbazafy
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