PROSPERER
mardi 16 décembre 2008
Classée à la quatrième place derrière le riz, le manioc et la patate douce, la pomme de terre occupe une place stratégique dans la politique de sécurité alimentaire malgache : elle contribue à la diversification alimentaire au niveau urbain et se trouve être un complément du riz en milieu rural. S’étalant sur une superficie d’environ 7 500 ha, la culture de pomme de terre concerne plus de 4 728 ménages dans la Région de l’Itasy. Elle possède une double vocation au sein des exploitations : une vocation alimentaire et commerciale.
La pomme de terre : substitut possible du riz ?
La Région d’Itasy est une région à fortes potentialités agricoles, et les conditions climatiques et édaphiques locales permettent de répondre aux exigences de la culture de pomme de terre. Trois saisons de culture peuvent alors être observées : la culture de saison (octobre - mars), la culture intermédiaire (février - juillet) et la culture de contre-saison (avril - octobre). La production de l’année 2006 s’élevait à 8 333 tonnes avec un rendement moyen de 5 tonnes à l’hectare.
Des lacunes à combler
Limitée par la difficulté d’accès aux intrants notamment en raison de leur cherté et l’éloignement des lieux d’approvisionnement, la majorité des producteurs ne pratiquent pas les trois saisons de culture et ont gardé les techniques de production traditionnelles. La productivité demeure par conséquent mal maîtrisée et présente des variations d’une saison à l’autre.
D’autre part, l’irrégularité de production entraîne des variations de prix ayant souvent des impacts défavorables envers les producteurs et leurs revenus. Cette situation est fortement accentuée par l’absence d’infrastructure de stockage et de traitement post-récolte au niveau régional, rendant impossible la conservation des produits et empêchant les acteurs de répondre convenablement à la demande.
C’est pour remédier à cette situation que des organismes tels que le Groupe de travail de développement rural (GTDR) et le Centre de services agricoles (CSA) viennent en appui à la filière notamment en matière de renforcement de capacité des acteurs.
De nombreuses opportunités
Dans le domaine de la commercialisation, la proximité de la capitale constitue un atouts important pour la région car Antananarivo se trouve être un lieu sûr d’écoulement des produits. On remarque également que le marché présente d’autres opportunités comme les 50 000 tonnes de demande non satisfaite au niveau national ou la demande à l’export de l’île Maurice qui est de l’ordre de 7 000 tonnes.
Plus de professionnalisation au niveau de la production, des opérations post-récoltes et de la commercialisation sont donc indispensables pour saisir les opportunités de marché et développer la filière.
Sonia ANDRIANARIVELO
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