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PHBM

Tomboarivo, la commune de tous les espoirs

lundi 15 décembre 2008

La commune rurale de Tomboarivo a connu un développement au galop depuis qu’elle va de pair avec le projet Haut-Bassin de Mandrare. Les actions entreprises ont contribué à l’amélioration de la vie quotidienne de ses habitants.


Depuis que la commune rurale de Tomboarivo, située à 35 km à l’ouest de Tsivory, a retrouvé son statut "municipal", d’importantes actions de développement y ont été opérées avec l’appui du Projet Haut-bassin Mandrare. Alain Razafindratsima, responsable du suivi et de l’évaluation du Projet explique : « C’est une commune, elle a droit à des infrastructures dignes de ce nom, tout comme les autres communes du pays. » Du coup, les actions en faveur de développement de la commune ont été déclenchées.

Bonjour au développement !

Tomboarivo a commencé à mettre en place sa propre Cellule Communale de Développement (CCD). Jean Charles Rasolondrainy, président du CCD, explique le processus : « Notre structure de concertation a été créée en 2003. C’est ainsi que nous avons pu formuler les besoins de la population sous forme de plan de développement. » Le CCD a donné priorité au désenclavement de la commune. La réalisation la plus significative, à l’origine de toutes les autres actions du PHBM, a été la réhabilitation de la Route d’intérêt provincial 117 (reliant Tomboarivo et Antsariky), d’une longueur de 15 km. Depuis ce désenclavement, d’autres actions de développement se profilent à l’horizon. Entre autres : la réhabilitation de périmètres irrigués (43 Ha) à Ambararatabe, achevée en 2006, la construction de couloirs de vaccination, la campagne d’alphabétisation fonctionnelle…Jean Paul, un habitant de la commune, raconte : « depuis que la route a été réhabilitée, bonjour au développement ! cela ne va plus s’arrêter », soutient-il. Les actions se succèdent. Le renforcement de capacité de la population riveraine a trouvé sa place, les formations se multiplient : « alphabétisation des adultes, formation des matronnes, des pépiniéristes et sur les techniques de riziculture améliorée », tente de citer Monja Tsirokake, le maire de la commune. En deux-quatre ans, les résultats des actions se font sentir à Tomboarivo.

"Le prix du riz est passé de 80 Ar à 270 Ar le kapoaka"

La réhabilitation des périmètres irrigués a permis de faire de la riziculture une activité très rémunératrice de la commune, évoque Manahira, riziculteur : « La riziculture peut désormais subvenir aux besoins de toute une famille. » Les excédents de production ne se font plus rares, les paysans commercialisent désormais leurs produits. "Deux camions de collecteurs viennent régulièrement tout le jour de marché à Tomboarivo. Le prix du riz est passé de 80 Ar à 270 Ar le kapoaka (boîte de 25 cl de lait concentré)", note le maire de la commune.

L’élevage n’est pas en reste, les retombées sont également probantes. Un millier de zébus sont actuellement vaccinés à Tomboarivo. Un éleveur reconnaît les acquis : « La maladie que nous craignions fortement est le Besoroka (maladie bovine). Depuis ce couloir de vaccination, nous avons moins peur. », admet-il. Par ailleurs, 400 adultes sont alphabétisés, et plusieurs associations ont vu le jour dans la commune : association des éleveurs, groupe d’écoute radiophonique…

Suite à une concertation locale, la commune de Tomboarivo a établi son propre plan "après PHBM". Les actions censées se perpétuer, après le départ du projet, vont de la continuation de la vie associative à l’application du Dinan’afo (Police des feux de brousse) en passant par l’entretien des infrastructures (couloir de vaccination, bac détiqueur). Mais la population de Tomboarivo aspire d’or et déjà, à une nouvelle ère : celle de la mise en place d’une caisse Fivoy dans leur chère commune.

Herimalala Ratsimbazafy