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PHBM

Une femme d’affaires épanouie grâce à la Mutuelle du Mandrare

lundi 15 décembre 2008

La Mutuelle du Mandrare offre des services de proximité aux opérateurs locaux pour leur donner un appui à la recapitalisation. Alphonsine Sahondranirina, commerçante à Tsivory, la commune où est basée le PHBM, a su tirer profit de ces services et ne manque d’encourager les autres commerçantes. Interview.


- Comment se présente l’environnement économique du Mandrare à l’arrivée du PHBM ?

Je possède cette boutique depuis des années et j’ai bien vu l’évolution de la commune. Depuis l’arrivée du PHBM, j’ai remarqué que les gens voulaient acquérir des choses plus variées et plus modernes. J’ai donc pensé qu’en tenant la principale boutique de la commune, je devais trouver des moyens pour satisfaire au mieux mes clients.

- Donc, votre affaire marchait déjà très bien. Pourquoi vous êtes-vous tournée vers le Fivoy ?

Eh bien, j’ai voulu faire mieux ! J’étais prise entre deux eaux : je n’avais pas assez de fonds personnels alors que je ne voulais pas recourir aux services bancaires qui se trouvent loin pour emprunter de l’argent. C’est alors que la Mutuelle Fivoy a été mise en place par le PHBM. Les employés me sont familiers – car ce sont des voisins– et la caisse de service se trouve près de chez moi. Je pense que j’ai fait le meilleur des choix possibles. Après qu’ils m’aient bien expliqué le mécanisme des types de crédit possibles, j’ai fait mes calculs entre le taux d’intérêt et les bénéfices prévus et j’ai contracté un emprunt d’1 million d’Ariary en 2004. J’ai été continuellement assistée et accompagnée par les agents de la Fivoy. Cette année-ci, j’en suis à mon quatrième cycle de crédit avec un emprunt de 8 millions d’Ariary, et au dernier inventaire de mes articles, mon chiffre d’affaires frôle actuellement les15 millions d’Ariary. Soit le triple de celui de 2004. Je me rends maintenant compte que je n’aurais jamais pu trouver une telle somme pour relancer mon affaire sans le Fivoy.

- Est-ce qu’un comptable vous assiste dans toutes ces opérations ?

Non, je n’ai embauché aucun comptable car c’est un autre service offert par le Fivoy. Les caissiers du Fivoy m’assistent dans l’inventaire périodique de mon stock et ils sont là pour me guider dans la comptabilité. Je n’ai jamais raté ces rendez-vous réguliers et ces collaborations consolident nos relations. En tant que femme, je sers d’exemple aux autres pour démontrer que le service de la Mutuelle est bénéfique, malgré les frais, peu élevés d’ailleurs. Depuis, elles sont nombreuses à contracter un crédit à caution solidaire pour se lancer dans le commerce.

- Comment voyez-vous l’avenir de la région ?

C’était déjà à l’origine une région productrice. Maintenant, il a un plus bel avenir car la situation commence à changer, notamment depuis que les gens commercent de plus en plus. Maintenant, nous avons l’eau potable et l’électricité. Je compte même diversifier mes activités : à côté de la boutique, je vais monter un restaurant et plus tard une unité de production de boissons naturelles.

- A votre avis, quelle a été la place du PHBM dans tout cela ?

Le Fivoy est un service mise en place par le PHBM avec la contribution de la communauté. J’ai été très satisfaite de son installation dans le Mandrare. Cela m’a permis personnellement de relancer mon affaire. J’encourage les autres commerçants de recapitaliser leur affaire en contractant un crédit auprès du Fivoy car on ne peut jamais le réaliser par un fonds propre. Depuis le changement économique de la région, le sens des affaires est devenu très pointu à Tsivory. Moi-même, j’ai fait venir ma sœur pour m’assister dans ces diverses activités. Je constate fièrement qu’avec le Fivoy, le Haut Bassin du Mandrare va devenir un modèle sur les services financiers destinés aux ruraux.

Henintsoa Randriammapianina