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Quelle amélioration possible des systèmes de suivi-évaluation dans les projets de développement initié par le FIDA ?

mardi 11 novembre 2008

Dans le souci d’améliorer au mieux le suivi et l’évaluation de ses projets, et surtout dans le but d’uniformiser la présentation des résultats, le FIDA a développé des fichiers de collecte des informations mais aussi de traitements initiaux des informations.


Le Fonds international de développement agricole (FIDA), une agence spécialisée des Nations Unies qui finance des projets de développement rural, contribue au financement de plusieurs projets à Madagascar.

  • Le Programme de promotion des revenus ruraux (PPRR) intervient à Tamatave dans la région Est de Madagascar. Sont but est d’améliorer l’accès des petits producteurs aux marchés par le renforcement des filières et de les aider à valoriser leurs produits par des contrats de partenariat.
  • Le Projet d’appui au développement de Menabe et du Melaky (AD2M) s’inscrit, quant à lui, dans le cadre de la mise en œuvre des activités susceptibles de contribuer à la réduction de la pauvreté rurale dans les deux régions de la côte Ouest de Madagascar.
  • Le projet AD2M vise le développement agricole, en particulier dans des zones pauvres et vulnérables, avec une approche combinant à la fois la sécurisation foncière décentralisée et la mise en valeur productive du milieu rural (notamment dans les bas-fonds, petits bassins versants et tanety) et prend en compte la protection environnementale et le développement des populations marginalisées repoussées vers les versants et zones enclavées.
  • Le Programme de soutien aux pôles de micro-entreprises rurales et aux économies régionales (PROSPERER). Le programme vise à encourager le développement des micros et petites entreprises pré – existantes en milieu rural, et les intégrer dans des filières commerciales leur permettant de saisir les opportunités de marché.

Un système national de suivi des activités

Dans le souci d’améliorer au mieux le suivi et l’évaluation de ses projets, et surtout dans le but d’uniformiser la présentation des résultats, le FIDA a développé des fichiers de collecte des informations mais aussi de traitements initiaux des informations. Les données concernant l’évolution des divers indicateurs sont enregistrées semestriellement et annuellement, et des graphiques commentés montrent les écarts entre les réalisations prévues et celles effectuées. Les résultats semestriels ou annuels sont communiqués sur les différents sites des projets mais n’entrent pas nécessairement dans les détails. Il en est de même pour le site www.segs-mada.net qui regroupe les informations concernant plusieurs projets à Madagascar.

Le système se base sur des fiches de collectes à divers niveaux au sein des projets mais aussi et surtout sur le traitement adéquat des informations recueillies. Le traitement entraîne par exemple la présentation des résultats sous forme de carte géographique, donnant ainsi un maximum d’information sous forme visuelle, et non sous forme de simples chiffres comme c’est le cas dans les tableaux bruts des indicateurs.

Au PPRR en particulier, une base de données Microsoft Access est en cours d’élaboration afin de faciliter la collecte des informations. Comme ce sont les agents de terrain qui participent à la réalisation des activités et qui fournissent les chiffres au système de collecte des données, des objectifs ont également été fixés pour les divers niveaux d’intervention et des fiches de suivi et d’évaluation ont été élaborées pour chaque domaine. Par exemple, dans le domaine de la production le projet possède des fiches de suivi et évaluation sur les microprojets de riziculture, d’apiculture, de culture de maïs, de porciculture, d’aviculture et d’autres sont en cours d’essai. Un accent est mis également sur l’avis des communautés locales qui participent au projet et des mesures sont mises en œuvre pour partager au mieux ces informations.

Pour qu’elles soient utiles dans la gestion quotidienne des activités de terrain et dans l’évaluation des résultats, les informations doivent circuler à tous les niveaux du projet, y compris vers les producteurs, dans les villages. Si les promoteurs et l’équipe de mise en œuvre sont en général informés, les producteurs reçoivent rarement ces informations, une lacune qu’il reste encore à combler.