jeudi 22 mai 2008
Les trois dernières semaines d’avril 2008 ont été riches en débats sur la nouvelle crise du début du 21 ème siècle, à savoir la hausse vertigineuse des prix alimentaires en l’espace de quelques mois. Plusieurs experts ont exprimé leurs avis. Globalement, ils semblent être d’accord sur, au moins, deux points : primo, cette crise est en train de devenir une source de troubles sociaux ou même de guerre selon le Directeur Général du FMI, Dominique Strauss-Kahn. Secundo, la hausse des prix alimentaires est fortement liée à la crise de l’énergie, l’agrocarburant est entré dans la cour des grands et dans le monde de l’agrobusiness, les producteurs industriels du nord ont révisé leur copie, prix du pétrole oblige.
Les pays du Sud, y compris Madagascar, doivent adopter des démarches cohérentes et bien articulées pour aborder un avenir plus qu’incertain. Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que la production agricole demeure une activité risquée et les démarches doivent prendre en compte les besoins de sécurisation et d’accompagnement ressentis, exprimés ou non, par les producteurs qui sont actuellement des paysans dans la majeure partie pauvres ou vulnérables.
Les appuis d’AD2M, notamment ceux destinés aux organisations paysannes sont déjà dirigés vers une certaine dynamique du vivrier marchand. Le renforcement des capacités des organisations paysannes et leur professionnalisation sont prévus dans le plan de travail annuel du Projet pour 2008. Il s’agit aussi d’améliorer les conditions pour assurer la connexion des producteurs avec le marché. Cent soixante dix kilomètres d’études de pistes seront faites pour être réhabilitées par le Projet. Il emploiera largement l’information communication et particulièrement la radio rurale pour appuyer ses bénéficiaires. Des petits projets ruraux non agricoles seront appuyés, puisque les activités de transformation et de commercialisation tiennent une place trop importante pour la valorisation des productions. Le Projet accorde une importance particulière à l’inclusion des femmes dans tous les processus, pour ne parler que de la dynamique de ce secteur vivrier marchand, intermédiaire entre la production et la consommation, où elles tiennent une grande partie de la marge de manœuvre. Enfin, et non des moindres, AD2M passera des commandes aux organismes de Recherches et Développement et de Formation (FOFIFA et FOFAFA) pour faire profiter des technologies les plus pointues à ces paysans du Menabe et du Melaky.
Les deux régions du Menabe et du Melaky subissent bon an mal an les effets des crises de ce genre, compte tenu de l’état de pauvreté qui y prévaut. Mais les interventions du Projet faciliteront l’amélioration de l’accès des ruraux pauvres à la gestion des ressources en terre et en eau à travers la sécurisation foncière, la mise en valeur productive et gestion des bas-fonds et petits bassins versants. Ce qui permettra la sécurisation durable des revenus des petits producteurs et l’amélioration durable de leur base productive.
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