Les pépinières, créatrices d’emploi « verts »

Cette activité, financée en grande partie par le Programme d’appui à la résilience aux crises alimentaires à Madagascar (PARECAM), s’inscrit dans les objectifs du Projet d’appui au développement du Menabe et du Melaky (AD2M), dont l’une des composantes principales est la mise en valeur de la base productive. Celui-ci s’inscrit dans la problématique de développement agricole des zones enclavées, avec une approche combinant à la fois la sécurisation foncière décentralisée et la mise en valeur productive du milieu rural tout en prenant en compte le développement des populations.

Des résultats optimistes

C’est dans ce contexte que Monsieur Risy et un ancien gardien de zébu, Monsieur Georges Raveloson, ont démarré l’activité de pépiniériste en septembre 2009 dans la commune d’Ankilizato, dans le district de Mahabo.

Les appuis techniques, sous forme de formation, de matériels agricoles et d’intrants (semences, produits phytosanitaires, greffons) fournis par le projet AD2M, ont permis aux deux hommes de disposer des notions de base de l’activité de pépiniériste et d’optimiser leur pépinière.

Actuellement, la majorité des arbres de la pépinière sont des arbres fruitiers comme des orangers et des citroniers, et des arbres à usages multiples (bois de chauffage et de construction, plantes médicinales). Ils sont vendus, d’une part, à AD2M qui les distribue à la communauté d’Ankilizato dans le cadre du reboisement massif et, d’autre part, à des particuliers.

Ces hommes, qui ont complètement changé de métier, ont réussi à relevé le défi. Face à la demande croissante des villageois, les pépiniéristes emploient des salariés lors des surplus de travail, lorsqu’ils doivent produire davantage de jeunes plants et diversifier leur production. Ils ont introduit également de nouvelles variétés comme une variété locale d’oranges du village d’Ankilizato : « Nous avons vendus une partie de la production de cette variété d’oranges à Antananarivo l’année dernière et elle s’est écoulée très vite », raconte M. Georges. En effet, ils sont constamment à la recherche de nouvelles variétés qu’ils puisent dans la forêt à proximité de la pépinière. Enfin, afin d’élargir leur clientèle, ils ont construit une boutique, au bord de la route nationale.

Le métier de pépiniéristes leur permet de bien gagner leur vie : « Au début, la vie était très difficile, concède M. Georges. Depuis la mise en place de la pépinière, l’argent a commencé à rentrer. Il n’y a plus de problème avec la nourriture, les habits, le logement, etc. Cette activité a nettement amélioré notre niveau de vie. Mon collègue a pu acheter un vélo et créé un cinéma pour le village. J’ai acheté quatre hectares de rizière et je vais me marier dans une semaine. » Dans le futur, ils aimeraient agrandir la surface de la pépinière : celle-ci devrait doubler en passant de 2,5 hectares à 5 hectares. Grâce à cette surface supplémentaire, ils prévoient faire une concession d’eucalyptus.

Pour plus de détails, voir l’étude complète ci-après.