PROJET
POUR LA PROMOTION DES PETITES ET MICRO-ENTREPRISES RURALES |
ContexteCONTEXTE DU PAYSContexte de politiquesDéveloppement économique et décentralisationL’objectif du GDR en matière de politique économique est de désengager l’état de ses fonctions de producteur économique et de contrôle bureaucratique des activités privées pour se consacrer sur ses missions essentielles: lutte contre la pauvreté, santé de base, éducation primaire, sécurité intérieure et entretien des infrastructures. En parallèle, le GDR s’est engagé dans un processus de décentralisation de l’administration et est actuellement en train de développer des actions pour allouer les pouvoirs et les responsabilités entre les niveaux central, provincial et de district. Stratégie d’éradication de la pauvretéConscient de l’importance de la pauvreté au Rwanda, le Gouvernement a mis en place, avec l’aide des principaux bailleurs de fonds, un Programme de réduction de la pauvreté, comprenant: (i) des grands programmes d’emplois; (ii) l’amélioration de l’accès aux services de base; (iii) la création de systèmes d’assistance pour les groupes les plus vulnérables à travers les ONG; et (iv) des programmes de développement participatifs. Les projets financés par le FIDA (PPPMER, PGERB, PDRCIU, PDCRE) se situent dans le cadre de ce grand programme de lutte contre la pauvreté. Programmes et projets de développement financés par les bailleurs de fondsLa majeure partie des partenaires au développement vise la lutte contre la pauvreté dans le financement des activités de développement. Le total à investir dans le Pays par tous les bailleurs de fonds en 5 ans (2001 – 2005) serait de 1.478 M USD dont près de 85% pour les infrastructures, le secteur social, ainsi que l'administration et les finances. Le secteur rural pourrait recevoir 219 M USD. Cette disponibilité de fonds ne signifie pas leur engagement réel, surtout qu'il s'agit souvent de conventions signées, qui devront être suivies d´élaboration de documents plus détaillés. La part qui reviendrait aux plus démunis est difficile à déterminer, car tous les partenaires étrangers et nationaux affichent le ciblage de ces groupes. La mise en oeuvre de ce ciblage est plus difficile et dans la pratique elle n'est pas évidente. Quelques projets ponctuels sont en cours d'exécution. Les principaux bailleurs de fonds impliqués dans le développement de la protection de l’environnement, l’agriculture, l’industrie et le commerce au Rwanda pour la période 2001 -2005 sont par ordre d'importance: la Banque mondiale (96 M USD), la BAD (35 M USD), le FIDA (28 M USD), les Etats Unis (26 M USD), l'Union européenne (10 M USD); la Belgique (6 M USD); les Pays Bas (5 M USD), le PNUD (3 M USD). Les plus petits partenaires totalisent 9 M USD. Le MINICOM a un rôle essentiel à jouer dans la création d’un environnement politique et législatif pour fournir les incitations nécessaires dans le développement des petites et micro-entreprises rurales. Le Ministère prévoit l’élaboration d’un cadre national de politique et de législation pour le développement des petites et micro-entreprises rurales. Les expériences du PPPMER 1 et des activités artisanales financées par la GTZ constitueront la base pratique sur laquelle le Gouvernement s’appuiera pour créer tout l’environnement institutionnel dans ce domaine d’activités. Pendant la deuxième phase, le Projet fournira au MINICOM un appui consistant dans l’élaboration de sa politique à court, moyen et long terme, pour le développement des pmer. La stratégie du développement du Rwanda telle que définie dans le document « Vision 2020 » indique entre autres, comme objectifs clés: la transformation de l’économie rurale, le développement des services et des entreprises, le développement des ressources humaines, le développement et la promotion du secteur privé, et la réduction de la pauvreté. Ces objectifs font partie intégrante de ceux du PPPMER 1 et devront être renforcés et complétés par le PPPMER 2. Le PPPMER 1 a été identifié lors de l’analyse d’impact de projets de développement comme projet qui cadre bien avec les priorités nationales telles que définies par la stratégie nationale de réduction de la pauvreté (PRSP). Les résultats de cette étude, indiquent par ailleurs, que le PPPMER 1 a contribué à l’unité et la réconciliation nationale en permettant à la population de connaître le lien entre la pauvreté et les conflits, ainsi que l’avantage de collaborer pour se développer. Il en est de même avec la politique du FIDA en matière du développement des pmer. En effet, le Conseil d’administration du FIDA a approuvé en avril 2003, son document de politique en matière d’appui à l’entreprise rurale (Rural Enterprise Policy Paper). Ce dernier met l’accent sur quatre axes strat’egiques pour la promotion de la pmer: (i) l’accès à des services financiers appropriés; (ii) l’accès aux services non financiers; (iii) l’acc`es aux marchés; et (iv) l’amélioration du cadre institutionnel et réglementaire de la pmer. Conformité du PPPMER avec la politique nationale et du FIDA en matière de micro financeLe Projet renforce la mise en œuvre de la politique du Gouvernement dans le domaine de la micro finance, en intervenant à plusieurs niveaux complémentaires: (i) l’éducation des clientèles rurales pauvres , et la promotion d’activités génératrices de revenus, qui rapprochent ces cibles des conditions d’accès aux services financiers; (ii) la sélectivité dans le choix des IMF partenaires du Projet, et les appuis techniques et financiers qui leur sont accordés, qui constituent un encouragement à l’effort de professionnalisation souhaité; (iii) l’appui à une Union agréée des CFP, dotée de services techniques communs et de contrôle interne, qui répond à la nécessaire mise à niveau du secteur le plus diffus et plus fragile de la micro finance; mais aussi le plus indispensable dans la lutte contre la pauvreté; (iv) l’encouragement de liens durables entre la micro finance et les institutions bancaires. Le Projet illustre la mise en œuvre des axes stratégiques du FIDA en matière de finances rurales: (i) une forte participation des bénéficiaires au travers des corps de métiers, des fédérations, et des centres financiers de proximité; (ii) la création d’une infrastructure financière rurale viable adaptée aux traditions du « crédit coup de pouce »; (iii) le renforcement d’institutions capables d’atteindre les plus pauvres, en encourageant un test de décentralisation et de crédit solidaire avec l’UBPR; et (iv) la promotion d’un cadre politico- réglementaire favorable, en appuyant la mise en oeuvre l’application de l’instruction de la BNR sur la micro finance. |