PROJET
POUR LA PROMOTION DES PETITES ET MICRO-ENTREPRISES RURALES |
ContextePRINCIPAUX ACTEURS IMPLIQUES DANS LE DEVELOPPEMENT DES PMERBanques et autres institutions bancairesSystèmes de crédit utilisés. Dans un contexte d’expérimentation, effectué avant la promulgation de l’instruction de la BNR sur les activités de micro finance, le PPPMER 1 a engagé des partenariats avec des organisations de natures différentes, dont le seul dénominateur commun était de permettre l’accès au crédit des cibles du Projet. Trois niveaux de financement ont été accordé: (i) le crédit « coup de pouce » confié à différentes organisations (montant de l’ordre de 50 000 FR avec garanties par des groupes de caution solidaire); (ii) le crédit ordinaire distribué par les banques populaires dans le cadre d’un accord avec l’UBPR (fourchette de 200 000 à 1 500 000 FR avec prise de garanties réelles); et (iii) le crédit d’investissement de montants supérieurs dans le cadre d’un accord avec la BRD. Lorsqu’il n’existait pas au niveau du district, d’IMF susceptibles de diffuser le crédit « coup de pouce », les corps de métiers et les fédérations de pmer, ont créé de petites organisations conçues sur le principe des MEC (mutuelles d’épargne et de crédit). Les corps de métiers et les fédérations sont très attachés à ces structures qu’ils seraient capables de gérer correctement après une formation adaptée, et qui répondent à la fois à la notion de service financier de proximité, et de durabilité de la méthode de ciblage des bénéficiaires. Globalement ce dispositif « à trois étages de services et de canaux de distribution » a donné satisfaction, mais il doit être adapté. En tenant compte de l’instruction BNR sur la micro finance, ainsi que des capacités de pérennisation des structures utilisées pour la diffusion du crédit « coup de pouce ». Crédit coup de pouce. Le crédit coup de pouce est un petit prêt d’insertion socio économique, destiné aux opérateurs qu’ils ne disposent pas de garanties réelles. Il bénéficie tant aux individus qu’aux groupes démunis avec constitution préalable d’un groupe de solidarité, qui garantit à la fois la cohérence des activités menées au regard des financements accordés, et la volonté des bénéficiaires de ces crédits individuels de s’entraider en cas de difficultés temporaires. Le PPPMER 1 a utilisé un partenaire par district. Les principales conclusions à tirer sont que: (i) la « qualité » des groupes a été au départ relativement décevante; (ii) après blocage des crédits les taux de remboursement se sont sensiblement améliorés (suite au blocage des décaissements, le taux de remboursement est passé de 73% à 85% au cours des 12 derniers mois (10 des 14 IMF partenaires obtenant un résultat supérieur à 90%); (iii) qu’à tout moment le crédit coupe de pouce s’est mieux remboursé que le crédit ordinaire; et (iv) que malgré l’intérêt de la démarche, les procédures de consolidation de groupes solidaires dans des centres financiers de proximité n’ont pas été développées. Les faiblesses relatives de l’approche mise en oeuvre sont: (i) l’insuffisante sensibilisation et responsabilisation des groupes en amont de la phase crédit; (ii) le manque de progressivité des montants accordés; (iii) l’irrégularité du suivi en phase de remboursement; (iv) le manque d’exercice conjoint par l’IMF et le corps de métier, et (v) l’inefficacité des méthodes de consolidation des groupes solidaires au sein de structures autogérées économes. Depuis la promulgation de l’instruction de la BNR sur la micro finance, une autre problématique est apparue: (i) les partenaires antérieurs du crédit « coup de pouce » pourront-ils continuer leurs activités ?; et (ii) des partenaires agréés comme l’UBPR seront-ils à même de se rapprocher des cibles du Projet en créant des antennes dans les districts, et , en développant le petit crédit solidaire ? Crédit ordinaire. Alors que les 852 crédits « coup de pouce » ont été accordés pour des montants homogènes proches de 50 000 Frw; les 153 crédits ordinaires d’un montant moyen de 400 000 Frw couvrent la fourchette de 50 000 à 1 500 000 Frw. Un seul partenaire a été associé à la diffusion des crédits ordinaires, l’UBPR au travers de 13 banques populaires. Le taux de remboursement global est actuellement inférieur à 70%. Les principales faiblesses observées sont: (i) la non implication de l’UBPR dans la phase de montage des dossiers de demande de crédit; (ii) l’insuffisante implication de la banque et des corps de métiers dans le suivi des emprunteurs; (iii) le manque d’impact des mesures prises en ce domaine par l’UBPR; (iv) le niveau excessif des exigences de l’ UBPR en matière d’épargne préalable et de garanties réelles; et (v) l’absence de prise de risque de l’UBPR dans la couverture des impayés définitifs. Toutes ces insuffisances doivent être au centre de la réflexion sur les nouveaux processus à développer pendant le PPPMER 2. Crédits d’investissement. Il s’agit de crédits de montants plus élevés dont la gestion a été confiée à la BRD. En fait le processus vient juste d’être entamé avec le déblocage auprès de cette institution d’une ligne de crédit de 60 000 USD. Les premiers examens de dossiers de demande de financement sont en cours à la Banque. Principales actions à entreprendre. Les deux principales actions qui devront être entreprises sont: (i) l’appui à la création et au renforcement de centres financiers de proximité au niveau des districts et de certains secteurs non équipés, sous la responsabilité des corps de métiers et des fédérations de pmer pour assurer la généralisation et la pérennisation du crédit coup de pouce; et (ii) l’appui ciblé aux banques et aux IMF agréées pour: (a) tester leurs possibilités de se décentraliser et de distribuer du petit crédit solidaire; (b) diffuser les crédits ordinaires et les crédits d’investissement. Le Projet devra créer les conditions qui permettent aux cibles progressivement du crédit coup de pouce à ceux de montants supérieur. |