PROJET
POUR LA PROMOTION DES PETITES ET MICRO-ENTREPRISES RURALES |
Activités prévues du projetOBJECTIFS, STRATEGIE ET CONCEPTION DU PPPMER2Objectifs du PPPMER2Les objectifs généraux du Projet sont de fournir un appui direct aux pmer en accordant une priorité à celles développées par les pauvres, de constituer un cadre de référence pour le développement des organisations professionnelles en appui aux pmer, et de contribuer à la définition d’une politique nationale dans le domaine du développement de ce secteur. Le principe de base qui devrait guider toutes les actions est la pérennisation du processus d’appui et de développement des pmer, ainsi que la possibilité de désengagement progressif du Projet des activités conduites au cours de la deuxième phase. Objectifs spécifiques Les objectifs spécifiques seront: (i) la promotion des pmer, et d’un réseau d’OP, dont les corps de métiers et les fédérations, capables de répondre aux besoins des cibles du Projet en tenant compte des groupes sociaux les plus démunis; (ii) la promotion, l’amélioration de la productivité et de la performance des pmer par un accès durable des petits et micro-entrepreneurs ruraux, aux services non financiers; (iii) la promotion de technologies appropriées, la recherche de standards minimum de qualité et une meilleure pénétration des marchés; (iv) l’accès aux services financiers adaptés aux différents besoins de financement; et (v) l’amélioration du cadre institutionnel et réglementaire des pmer. Stratégie et conception du ProjetStratégie Durée du Projet. La durée du Projet est prévue pour une période de sept (07) ans, divisée en trois phases: (i) première phase de deux ans de mise en place; (ii) seconde phase de trois ans d’expansion, de réplication, de consolidation; et (iii) une troisième phase de deux ans de désengagement progressif du Projet. Dans la zone du PPPMER 1, la phase de désengagement du Projet sera de deux ans à partir de la première année. Démarche participative. La démarche participative sera basée sur l’implication des bénéficiaires à partir des diagnostics participatifs de planification, jusqu’à la gestion, le suivi et l’évaluation des pmer. Cette approche sera privilégiée dans des domaines où l’offre des services doit correspondre à la demande et aux besoins des bénéficiaires. La démarche nécessitera: (i) un diagnostic participatif pour déterminer les priorités des bénéficiaires; (ii) un ciblage (en collaboration avec les autorités locales et les structures organisationnelles des femmes et des jeunes) des bénéficiaires dynamiques, dont les plus pauvres et les groupes vulnérables (femmes, jeunes, familles vulnérables du SIDA); (iii) une formation en organisation, technologie et calcul; (iv) des appuis techniques et financiers qui tiennent compte des besoins réels de la clientèle des pmer. Le Projet cherchera un équilibre entre l’appui aux pmer existantes, pour améliorer leurs performances, et l‘appui à la création de nouvelles pmer, pour déclencher un processus durable de développement des pmer à moyen et à long terme.
Ciblage. Le ciblage fera partie intégrante des activités de sensibilisation et de mobilisation des acteurs du développement des pmer qui constituent la première sous-composante de Renforcement des capacités des intervenants. La sensibilisation permettra d’atteindre un ensemble large de population dans laquelle une attention particulière sera portée aux groupes cibles (femmes, jeunes, ruraux sans terre, familles vulnérables du SIDA). Les organisateurs du diagnostic pour la planification participative (DPP) veilleront à la représentativité des divers groupes sociaux pour la réalisation du diagnostic. Les représentants des groupes cibles devront constituer au moins 30% des participants au DPP et 30% des pmer (nouvelles ou à renforcer) validées leurs seront réservées. Les personnes ou associations retenues doivent être dynamiques et vouloir se lancer dans la mise en œuvre de nouvelles pmer et/ou l’amélioration des performances des pmer existantes. Une des premières étapes dans le renforcement des capacités de la population rurale passera par l’alphabétisation qui constituera l’outil de base pour les groupes cibles, pour les formations ultérieures nécessaires à leur auto-promotion. Elle sera dispensée prioritairement aux groupes cibles (femmes, jeunes, ruraux sans terre, familles vulnérables du SIDA), en accordant une attention particulière aux femmes, généralement moins alphabétisées, et aux jeunes. Cette action favorisera leur accès aux différentes formations notamment les formations en comptabilité et en gestion. Des publications simples en Kinyarwanda sur des thèmes directement liés aux activités des pmer et de la vie familiale seront financées par le Projet. Le Projet collaborera très étroitement avec le Ministère de la santé, notamment avec la Commission nationale de lutte contre le SIDA et les autres intervenants (institutions confessionnelles, ONG, etc.) pour lutter contre la propagation de ce fléau. Il répondra à la situation sociale des familles atteintes du SIDA, en favorisant la création et le développement des pmer à leur profit. Il participera aussi activement à la campagne de sensibilisation et d’information pour la prévention de la maladie. Suite aux discussions de la Mission du FIDA, un engagement a été signé [30] par Secrétariat d’état chargé de la lutte contre le SIDA et les autres maladies en rapport (Ministère de la santé) dans lequel « le Secrétariat d’état s’engage à établir les critères et la sélection des groupes cités (familles et personnes cibles du VIH / SIDA) par le biais de ses unités spécialisées pour que le PPPMER passe ensuite dans la phase d’appui ». Approche genre. La transversalité de l’approche genre sera appliquée à toutes les composantes du Projet. Une attention particulière sera portée aux femmes dans les instances de prise de décisions pour atteindre un minimum de 30% dès le début des activités du Projet. Rôles des services techniques. Les conseillers d’entreprises rurales (CER) seront les intervenants les plus importants du Projet au niveau des secteurs. Leur rôle sera polyvalent: (i) sensibilisation de l’ensemble des acteurs; (ii) organisation et animation du diagnostic pour la planification participative (DPP); (iii) appui au ciblage des groupes cibles dont les plus démunis; (iv) appui à la priorisation des pmer pour des actions du Projet; (v) appui à la préparation des documents de faisabilité des pmer; (vi) appui à la mise en œuvre des pmer; et (vi) appui au renforcement des capacaités des pmer et leurs OP. Dans le même temps, la fonction de formateur d’entreprise (FE) spécialisé par corps de métier (menuisier, couturier, tisseur, etc.) sera renforcée pour la formation des apprentis. Les services fournis par les CER et les FE doivent être efficaces et bien adaptés à la demande et aux besoins spécifiques des pmer, dans la perspective notamment du désengagement progressif du Projet. A l’issue du Projet, les CER qui seront recrutés par les PSE pourront opter entre trois solutions: (i) rejoindre les fédérations et autres corps de métiers pour continuer à assurer ses fonctions au titre de salariés des fédérations; (ii) s’établir en prestataires indépendants; ou (iii) créer une structure commune avec d’autres CER fonctionnant sur le principe d’une boutique de gestion ou d’une coopérative de services (PSE). Selon le choix qu’ils effectueront, ils pourront recevoir un appui limité du projet pour leur installation (indépendants ou boutiques de gestion). Dans le nouveau schéma, les formateurs d’entreprise (FE) s’assureront un revenu complémentaire par la vente de leur expertise spécifique et de leur savoir-faire à d’autres entrepreneurs nouveaux ou existants. Ils pourront jouer également un rôle de démonstrateur professionnel lors des sessions de sensibilisation et des journées portes ouvertes et recevoir pour ce faire un appui financier du Projet. Coordination, coopération et complémentarité (CCC). Le Projet veillera à la coordination, coopération et complémentarité (CCC) des actions avec l’ensemble des intervenants en milieu rural, pour éviter des concurrences, des superpositions d’actions ou des différences d’approche incompatibles avec celles des autres intervenants. Désengagement du Projet. Le renforcement des capacités des organisations professionnelles (OP) et la contractualisation de la mise en œuvre des activités du Projet, viseront la prise en charge progressive des activités du Projet par les organisations professionnelles et les opérateurs privés, pour assurer un désengagement sans rupture des activités. Politique nationale pour le développement des pmer. Au niveau national, le Projet fournira un appui au Ministère de tutelle dans le cadre de l’élaboration d’une politique nationale pour le développement des pmer. L’objectif sera de renforcer les capacités du Gouvernement et de créer un cadre de politique et de législation, ainsi qu’un environnement institutionnel, qui peuvent piloter et appuyer le développement des pmer au Rwanda. Il s’agira de commencer par l’organisation d’une plateforme de concertation, qui devrait évoluer vers un mécanisme permanent d’appui au développement des pmer dans le Pays, plus spécifiquement pour les pauvres ruraux. Principes opérationnels Une liste non exhaustive des principes sur lesquels s’appuiera le Projet est présentée ci-après: (i) incorporer les meilleurs aspects techniques et opérationnels des projets en cours du FIDA et des autres bailleurs de fonds (Banque mondiale, Union européenne, Banque africaine de développement, USAID, FENU, coopérations: allemande, néerlandaise, suisse, belge); (ii) être ouvert à la coopération avec les autres intervenants (petits et grands) dans les mêmes domaines; (iii) rechercher la complémentarité avec les autres intervenants (bailleurs de fonds, ONG, privés, .); (iv) répondre à la demande de la base dans le domaine de la promotion des pmer; (v) fournir une assistance aux communautés pour l’identification des activités, leur sélection et évaluation; (vi) faire mettre en œuvre les activités par des opérateurs prestataires de services externes (PSE/CER) nationaux: organisations professionnelles, entreprises privées, bureaux d’études, consultants individuels,….; (vii) impliquer les CDC et les élus locaux dans le processus de planification, de mise en oeuvre et de suivi; (viii) appuyer le MINICOM (aux niveaux central et provincial) pour assurer les rôles qui leur incombent en matière de politique dans le domaine du développement des pmer, des stratégies à suivre, de coordination des projets et de suivi de conformité des actions menées avec les politiques sectorielles nationales (dont le développement rural, le commerce, l’artisanat et la micro finance); (ix) coopérer avec l'Office rwandais de normalisation nouvellement créé pour garantir les normes internationales des produits d’exportation; et (x) s’assurer que les activités s’intègrent harmonieusement dans les plans de développement communautaires aux niveaux des districts et provinces. Modalités de mise en œuvre Les modalités sous lesquelles les opérations du PPPMER pourront être mises en œuvre seront: (i) ancrage du Projet au MINICOM, qui s’engagerait résolument dans une approche participative pour financer des projets qui répondent aux priorités identifiées par les clients/bénéficiaires eux-mêmes; (ii) contractualisation des activités à des opérateurs privés ou publics (nationaux et internationaux) ayant des compétences requises pour ce genre de travail en faveur des communautés décentralisées; (iii) spécialisation du PPPMER dans le financement des initiatives dans le domaine de la promotion des petites et micro-entreprises rurales; (iv) appui à la création et au renforcement des centres financiers de proximité pour la diffusion du crédit coup de pouce; (v) développement d’un partenariat durable avec les IMF agréées et le système bancaire; (vi) participation adéquate de ses clients (organisations professionnelles de base principalement) dans la prise de décision concernant les activités financées; (vii) rôle actif du MINICOM pour assurer la conformité des activités du Projet avec la politique du Gouvernement dans le domaine du développement des revenus ruraux; et (viii) système de suivi interne et d’évaluation externe simple, compréhensible, performant, permettant d’améliorer en permanence la mise en œuvre du Projet.
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