PROJET
POUR LA PROMOTION DES PETITES ET MICRO-ENTREPRISES RURALES |
Activités prévues du projetZONE DU PROJET ET GROUPES CIBLESZones du ProjetZone du PPPMER 1. La zone du premier Projet a couvert la majorité des trois provinces (Byumba, Ruhengeri, Umutara), au total 16 districts sur 28 (sur 98 districts dans le Pays). La population totale de la zone est de 860.000 habitants couvrant sur 28 districts une superficie d’environ 6 000 km2. Au total, le nombre de pmer assistées par le Projet dépasse 3 000. Critères d’intervention territoriale pour le PPPMER 2. Trois critères ont été proposés pour le choix des provinces: (i) forte probabilité de la pérennisation des acquis après le Projet; (ii) dynamisme et sollicitation des bénéficiaires; (iii) vulnérabilité et importance des groupes cibles. Les secteurs et les cellules seront choisis en fonction: (i) du potentiel en développement des pmer et commercial; (ii) de la présence d’associations de pmer ou d’OP, en particulier de femmes, et de leur dynamisme; (iii) de la contiguïté des associations pour limiter les frais et temps de déplacement au sein d’un même district. Une liste prioritaire des districts, des secteurs et des cellules, au sein de chaque province touchée, sera établie au démarrage de l’intervention du Projet dans chaque province. A cet effet seront organisés: (a) des ateliers participatifs de diagnostic provincial; et (b) de pré-diagnostic appuyés par les cadres de l’UCP et des antennes, en association avec les opérateurs pressentis pour le renforcement des capacités locales. Zone du PPPMER 2. Le Projet sera pour le long terme d’envergure nationale, complémentaire aux autres projets du FIDA et aux autres intervenants en milieu rural. Il assurera, en collaboration avec les autres intervenants une couverture progressive du Pays et portera une attention sur un transfert programmé des responsabilités aux organisations professionnelles et aux opérateurs privés. Le Projet aura quatre types de stratégies selon les zones. Zone 1: Actions de désengagement du PPPMER 1 Elle concerne la zone du premier Projet, dans laquelle un appui limité et dégressif de deux ans serait nécessaire dans les provinces de Ruhengeri et de Byumba pour consolider les acquis, et désengager le Projet sans rupture des activités par un transfert des compétences à des OP. A Ruhengeri où les conditions de désengagement sont avancées, le PPPMER maintiendra un spécialiste pendant un an pour terminer les travaux. A la deuxième année, les appuis méthodologiques peuvent être assurés à partir de l’Antenne de Byumba. La Province de Byumba aura besoin d’une présence plus forte du Projet par l’intermédiaire de son antenne pour deux ans. Dans la Province d’Umutara, les activités seront financées par le Projet de développement des ressources communautaires et des infrastructures de l’Umutara (PDRCIU). Le PPPMER 2 pourrait dans ce cas fournir un appui méthodologique et en formation, par l’intermédiaire de son Antenne prévue à Kibungo, sans s’impliquer directement dans la mise en œuvre des pmer. Zone 2: Complémentarité avec le Projet de développement des cultures de rente et d’exportation (PDCRE) Dans les provinces de Kibungo et Kigali Ngali, où le FIDA finance le Projet de développement des cultures de rente et d’exportation - PDCRE, des appuis aux pmer, complémentaires aux activités en cours du PDCRE pourront être fournis. Des discussions devront continuer avec le Ministère de l’agriculture, de l’élevage et des forêts (MINAGRI) pour préciser les détails d’une collaboration entre les deux projets. Dès la première année, deux antennes seraient mises en place, une à Kibungo qui couvrirait aussi la province d’Umutara pour un appui méthodologique et en formation, une deuxième à Kigali Ngali. Zone 3: Zone côtière du Lac Kivu La priorité est portée sur la Province de Kibuye, vu son état de vulnérabilité (parmi les plus pauvres du Rwanda), le dynamisme des populations malgré le fait qu’elles aient particulièrement souffert lors des évènements tragiques de 1994, et la rareté d’autres interventions. Après une période test de deux ans, les activités du Projet pourraient être étendues aux deux autres provinces de l’Ouest rwandais: Gisenyi et Cyangugu. Les modalités de CCC avec le Projet BAD (MIGEPROFE) sont envisagées, ainsi qu’avec les projets de coopération suisses en prévision. Zone 4: Coordination, coopération et complémentarité (CCC) des activités avec l’ensemble des partenaires des provinces de Butare, Gikongoro et Gitarama Dans les provinces de Butare, de Gikongoro et de Gitarama, la GTZ a entrepris des activités d’appui au développement de l’artisanat. Un Forum des ONG pour la CCC a été créé. Les modalités de CCC entre le PPPMER2, le Projet financé par la GTZ et le Forum des ONG, ont été discutées. Une antenne sera établie à Butare. Les expériences de cette Zone pourraient être de première importance pour l’organisation des activités de développement des pmer et de la CCC pour l’ensemble du Projet. Groupes cibles du ProjetLes principales cibles du Projet seront les personnes, associations, ayant un esprit d’entreprise, dynamiques, voulant se lancer dans le développement des pmer, avec une attention particulière aux groupes particulièrement vulnérables, qui sont: - Les femmes et surtout les femmes - chefs de famille (22% à l’échelle nationale), qui ont souvent été sous estimées dans le processus de développement et n’ont pas assez bénéficié des programmes de développement. - Les jeunes ruraux déscolarisés, sous employés ou en chômage et qui généralement, n’ont plus (ou très peu) accès à la terre cultivable, et doivent compter sur d’autres activités. - Les enfants, orphelins, chefs de famille (rescapés de la guerre, et même s’ils ont déjà grandi) qui sont parmi les plus vulnérables ayant été forcés par la situation socio-politique à prendre des responsabilités qui dépassent le plus souvent leurs capacités. - Les pauvres ruraux sans terre. - Les familles affectées par le SIDA - Les démobilisés de l’armée et réinstallés en milieu rural. Les cibles pmer seront essentiellement des entreprises familiales ou individuelles, et des micro et petites entreprises associatives (avantages associatifs pour les producteurs) opérant dans le même domaine. Les statuts de certains de ces regroupements sont à rédiger. Les cibles du Projet seront distinguées selon trois (3) sous-groupes opérationnels: pmer de survie, pmer émergentes, et pmer en croissance. Pmer de survie. Ce sous-groupe est constitué par des opérateurs potentiels ou en activité qui ont une épargne ou un capital en général inférieur à 15 000 FRw: femmes, jeunes ruraux sous employés, enfants chefs de famille, pauvres ruraux sans terre, familles affectées par le SIDA, jeunes démobilisés de l’armée réinstallés en milieu rural, apprentis issus des processus d’identification effectués auprès des cibles du Projet et susceptibles de créer des pmer. Ce groupe est composé principalement par les groupes cibles auxquels le Projet devra porter une attention particulière. Dans ce groupe, beaucoup exercent des activités de « survie » comme les petit(e)s commerçant(e)s. Le potentiel d’accumulation y est quasiment nul. Pmer émergentes. Ce second sous-groupe plus dynamique est composé de micro-entreprises (capital entre 15 000 FRw et 150 000 FRw) fonctionnant sur la base d’un savoir-faire artisanal et/ou traditionnel et avec un très petit capital. Elles sont faciles à monter et la rémunération du travail y est faible. Ce groupe d’entrepreneurs comprend la plupart des artisans traditionnels qui travaillent avec des technologies simples. Ces micro-entreprises n’ont pas toujours de local fixe et l’activité y est souvent saisonnière. La croissance est possible mais en général faible. Pmer en croissance. Ce troisième sous-groupe opère sur la base d’un savoir-faire plus spécialisé et à plein temps. Il s’agit de petites entreprises dynamiques dont le potentiel de croissance est plus élevé: leur capital sera compris entre 150 000 et 1,5 millions FRw [36] . Leur savoir-faire est plus spécialisé et plus moderne: il pourra être diffusé pour faciliter l’accès à cette catégorie, des petites entreprises les plus dynamiques. Ces entreprises joueront aussi un rôle en matière de formation et de parrainage pour les jeunes apprentis, les organisations professionnelles et les fédérations. Le passage d’un groupe cible inférieur à un groupe cible supérieur est possible et doit être encouragé; les membres les plus dynamiques progressant rapidement d’une catégorie à une autre dès qu’ils en ont les moyens. L’un des objectifs du Projet consistera donc à faire évoluer les entrepreneurs provenant des groupes les plus défavorisés vers les entreprises en croissance.
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