PROJET POUR LA PROMOTION
DES PETITES ET MICRO-ENTREPRISES RURALES

Activités prévues du projet

COMPOSANTES DU PROJET

Description détaillée du Projet

Composante 1. Renforcement des capacités des intervenants.

(ii) Sous-composante 2: Renforcement des capacités des pmer, des OP et des PSE

Le coût de base de la sous-composante 2 s’élèvent à  667,3 M Frw (1 334 600 USD)

Les activités auront lieu sur deux axes: (i) des pmer individuelles et des associations, pour lesquelles il s’agira de renforcer leurs capacités entreprenariales et organisationnelles et de les appuyer dans l’élaboration du cadre juridique de leurs associations; (ii) des corps de métiers, des fédérations et des PSE, auquels le Projet fournira un appui dans le renforcement de leurs capacités d’organisation, de gestion et de négociation, pour assurer la relève du Projet sans rupture d’activités.

Les activités seront programmées sur la base des résultats du diagnostic participatif qui permettra d’élaborer un plan d’actions afin de préparer les bénéficiaires à mieux profiter des appuis du Projet.

Renforcement des capacités des pmer

Alphabétisation fonctionnelle. Une des premières étapes dans le renforcement des capacités de la population rurale passe par l’alphabétisation qui constitue l’outil de base pour les formations ultérieures nécessaires à leur auto-promotion. Aussi, dans la 2ème phase du projet qui se base sur le renforcement des capacités des organisations de producteurs et de leur pouvoir de négociation, l’accès à l’information et à la formation ainsi que la réduction des différences sociales, l’alphabétisation permettra d’atteindre ces objectifs. Elle sera dispensée à  toute la population selon la demande en accordant une attention particulière aux femmes, généralement moins alphabétisées, et aux jeunes afin de favoriser leur accès aux différentes formations notamment les formations en comptabilité et en gestion. Il est prévu que 10 000 personnes bénéficieront du programme d’alphabétisation qui sera entrepris en collaboration avec le Ministère de l’administration locale, en charge de l’alphabétisation, avec lequel des contrats seront signés pour la mise en œuvre et le financement (partage des coûts entre les intervenants). Des publications simples en Kinyarwanda sur des thèmes directement liés aux activités des pmer et de la vie familiale seront financées par le Projet.

Appui aux femmes chargées d’enfants. Bien que le PPPMER 1 avait comme groupe cible principal, les femmes, de par leur statut social et de par la politique du FIDA, les activités en leur faveur n’ont pas été d’une grande importance. Les causes principales étaient entre autres: (i) le manque de temps et d’argent pour subvenir à la charge de ménagères et des enfants (alimentation et éducation); et (ii) la tradition qui autorise rarement les femmes à s’éloigner de leurs foyers. Les efforts du PPPMER 1 ont permis à certaines femmes de bénéficier des activités comme la formation et les voyages d’études. Les femmes (surtout celles avec des petits enfants) ont souvent mentionné qu’un appui du Projet pour prendre en charge la garde des enfants pendant les activités de renforcement de leurs capacités serait d’un grand apport dans la promotion de leur groupe pour le développement des pmer. Le Projet a prévu une enveloppe de 10 M Frw pour appuyer les femmes chargées d’enfants dans la partcicipation active au Projet.  

Consolidation des associations de pmer. Dans l’optique de la promotion et du développement des pmer associatives, capables de s’auto-gérer et de négocier avec d’éventuels partenaires pour l’acquisition de crédits ou pour l’octroi d’un statut juridique légal, leur consolidation et leur renforcement est nécessaire. Ceci par: (i)  le développement de leurs capacités de négociation avec les autorités, les partenaires potentiels et les prestataires de services; (ii) une meilleure représentativité et une meilleure capacité pour défendre leurs intérêts et les intérêts de leurs membres; (iii) une gestion plus rationnelle de leurs entreprises afin d’atteindre une marge bénéficiaire plus importante leur assurant un meilleur niveau de vie et une plus grande confiance en leurs capacités; et (iv) une meilleure connaissance du marché pour pouvoir écouler leur production. Il s’agit donc d’appuyer ces pmer dans le but d’aboutir à des associations de producteurs bien structurées et plus fonctionnelles par des formations concernant: la constitution des associations; les organes de gestion et leurs attributions; la fonction de chacun dans ces organes; la tenue des réunions; la communication et la gestion de l’information; les textes légaux régissant les associations; la différence entre association et coopérative, etc. Des formations seront donc dispensées à un nombre limité (minimum quatre) de personnes par district, qui seront chargées ensuite de divulger les connaissances acquises aux autres membres (formation en cascade). Le choix de ces personnes se fera par les associations elles mêmes ou par les corps de métiers, sur base de critères à définir avec elles. Le Projet sera appuyé dans la réalisation de cette activité par la Division des coopératives du MINICOM. Parallélement à ces modules de formation concernant la structuration des pmer, d’autres appuis tels que la formation en comptabilité-gestion et technique, les appuis financiers et technologiques (cf. composantes 2 et 3) sont primordiaux pour le renforcement de leurs capacités.

Structuration des groupes de caution solidaire. L’un des problèmes majeurs dont souffrent les sous-groupes les plus vulnérables, est l’accès aux services financiers. En effet les femmes et les jeunes ne possédant pas de biens propres, ne peuvent satisfaire les garanties exigées par les banques et qui peuvent atteindre parfois 200% de la valeur du prêt pour les banques populaires. Le crédit “ coup de pouce ” conçu par le PPPMER I, et destiné aux pmer les plus démunies ne pouvant accéder au crédit bancaire classique, exige la création de groupes de caution solidaire constitués de 5 à 10 personnes. Il s’agira donc principalement d’appuyer l’organisation et la formation de ces groupes vulnérables afin de faciliter leur accès à ce type de crédit. Une attention particulière devra être portée à tous les groupes sociaux appartenant aux “pmer de survie” y compris les jeunes apprentis formés par le projet et qui  ont besoin d’un capital de départ pour créer leurs micro-entreprises. L’objectif serait d’appuyer la création de 5 à 10 GCS par district.

Visites d’échanges d’expériences. Les visites d’échanges auprès d’autres groupements de même nature sont très bénéfiques aussi bien pour les pmer que pour les GCS. Ils permettront de créer une cohésion et une solidarité entre les différents membres et de réaliser plus concrètement les avantages obtenus en s’associant.

Information/documentation. En vue d’une couverture plus large des interventions du projet, les activités déjà entreprises lors de la 1ère phase du projet ( émissions radio diffusées de façon hebdomadaire, dépliant réalisé dans les trois langues: Anglais, Français et Kinyarwanda, film vidéo produit avec la collaboration de la télévision nationale) devront se poursuivre en tenant compte des commentaires de la mission de supervision concernant la librairie qui devra être enrichie par la collecte d’autres documents et l’exploitation via Internet, ainsi que l’édition définitive du référentiel technique descriptif des technologies existantes, aussi bien dans la zone du Projet qu’au niveau du Pays. Le Projet sera appuyé dans la réalisation de cette activité par la Division de l'Artisanat du MINICOM. Le projet devra aussi en collaboration avec le MINALOC, promouvoir des centres de lecture au niveau des districts (au moins un centre par district) comme support à l’alphabétisation, et produire des documents de post- alphabétisation plus adaptés aux besoins des apprenants.

Appui aux fédérations et aux corps de métiers

Afin de préparer le désengagement du projet sans rupture des activités, la nouvelle approche du projet se base essentiellement sur le renforcement des organisations professionnelles (fédérations, corps de métiers) pour les préparer à prendre la relève et assumer leur rôle d’appui aux pmer adhérentes. Ces associations sont encore jeunes et faibles et nécessitent des appuis spécifiques de consolidation pour mener à bien leurs activités. Ces appuis consisteront en un appui logistique, des moyens de transport (minimum nécessaire) et un fonds de consolidation et d’appui pour des formations spécifiques en termes de structuration, de formations, de voyages d’études et d’appui institutionnel. Le projet devrait bénéficier de l’expérience d’autres fédérations plus anciennes, à l’intérieur du pays telles que la FAAB/GTZ ou à l’extérieur, en vue de mieux cibler les interventions. Cette phase de désengagement dont les actions seront effectuées les deux premières années dans les provinces de Ruhengeri et de Byumba, servira aussi de modèle pour le désengagement du Projet des autres provinces avant la fin de la 7ème  année du projet.

Appuis aux prestataires de services non financiers

De nouveaux profils de poste pour les CER seront préparés par le Projet avec l’appui de bureaux d’étude et de conseil spécialisés (Prestataires de service externe - PSE). Des formations de recyclage ou d’approfondissement sur un sujet ponctuel (ex: formation à la détection et à la recherche de marchés ou création et gestion d’entreprise) seront également assurées durant l’exécution du Projet afin de renforcer les compétences des CER et leur plus forte liaison avec le secteur privé. Des séminaires spécifiques de formation au métier de Conseiller d’entreprise rurale (CER) seront organisés au démarrage du projet, puis périodiquement.

(iii) Sous-composante 3: Appui à la création d’un cadre politique et législatif national pour le développement des petites et micro-entreprises rurales.

Les coûts de base de la sous-composante 4 s’élèvent à  178,0 MFrw (356 000 $EU)

L’objectif est de renforcer les capacités du Gouvernement et de créer un cadre de politique et de législation ainsi qu’un environnement institutionnel qui peuvent piloter et appuyer le développement des pmer au Rwanda. Il s’agira de commencer par l’organisation d’une plateforme de concertation qui devrait évoluer vers un mécanisme permanent d’appui au développement des pmer dans le Pays, plus spécifiquement pour les pauvres ruraux.

De nombreux éléments d’un dialogue sur la politique de développement des pmer et de la législation ont eu lieu autant dans le cadre du PPPMER 1 et dans les activités des autres bailleurs de fonds, dont principalement la Coopération allemande et l’Union européenne. Cependant, ces efforts ne sont pas mis dans un contexte de politique globale et de vision à moyen et long termes pour le développement des pmer et n’ont pas eu, jusqu’à présent, d’influence significative sur la capacité du MINICOM à coordonner l’ensemble des initiatives.

Le MINICOM devrait donc élaborer sur la base des documents existants et des discussions avec l’ensemble des intervenants et des autres ministères impliqués, un document cadre qui tracerait les principaux axes de la politique nationale dans le domaine du développement des pmer. La législation actuelle régissant le développement des pmer devrait être évaluée et son adaptation constante devrait être proposée. Ce document cadre devrait être flexible et itératif et devrait pouvoir s’adapter aux nouvelles situations, dans le domaine du développement rural en général, et du développement des pmer en particulier.

Le Projet financera l’organisation par le MINICOM d’une plateforme de discussion ainsi que des études nécessaires pour l’élaboration d’une politique  de développement des pmer et de la législation correspondante. Pour atteindre cet objectif, le MINICOM désignera un cadre responsable dans ses services chargés de la politique, qui collaborera avec l’UCP du Projet dans ce domaine. La première étape de son travail sera (avec l’appui de consultants nationaux ou internationaux, si nécessaire) la préparation d’une version provisoire du Cadre stratégique de la politique et de la législation pour le développement des pmer au Rwanda. Cette version comprendra un ensemble de propositions constituant un tout cohérant pour le développement des pmer, et fera objet de discussion de la Plateforme de concertation dont le rythme de réunions sera fonction des problèmes à résoudre. Des études et enquêtes pourront compléter la concertation. Ainsi aura lieu l’initiation d’un dialogue sur la politique du Gouvernement sur le développement des pmer et le renforcement des capacités du MINICOM, le but final étant d’évoluer vers un mécanisme permanent d’appui aux pmer du Pays.

Un forfait de 300.000 $EU a été prévu pour appuyer: (i) la préparation de la version provisoire du Cadre stratégique de la politique et de la législation pour le développement des pmer; (ii) l‘organisation des réunions de la Plateforme de concertation; (iii) la réalisation des études et enquêtes complémentaires; (iv) la préparation du document de politique et de la législation pour le développement des pmer au Rwanda. Par ailleurs, 56 000 USD  ont été prévus pour appuyer le MINICOM dans l’édition d’un périodique sur le développement des pmer au Rwanda.

 

 

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