Activités prévues du projet
BENEFICES, JUSTIFICATION ET RISQUES
Bénéfices et bénéficiaires
Les bénéfices économiques et impacts du Programme seront
variés: (i) formation des entrepreneurs ruraux et amélioration des technologies;
(ii) développement et dynamisation des pmer, (iii) réduction de leurs
contraintes techniques et financières; (iv) augmentation des capacités
d’investissement; (v) meilleur accès à l’information, à la formation et
aux technologies adaptées, en particulier pour les groupes les plus marginalisés;
(vi) renforcement du pouvoir de négociation des producteurs; (vii) transformation
des produits locaux; (viii) augmentation et diversification de la production
rurale; (ix) amélioration de la nutrition et de la sécurité alimentaire
des familles; (x) renforcement de la situation de la femme et de
sa participation au développement local et à la gestion des groupements;
(xi) accès aux ressources financières par ceux qui en étaient exclus;
(xii) réduction de la dégradation des ressources naturelles; et (xiii) augmentation
du niveau général d’alphabétisation et de l’hygiène sanitaire permettant
une meilleure réceptivité aux innovations techniques et le gain de journées
de travail.
En 7 ans, le Projet pourrait toucher plus de 48
districts (32 districts du PPPMER 2, 11 districts du PPPMER 1 pour le
désengagement et 5 districts dans la province d’Umutara pour des appuis
méthodologiques et en formation) sur 98 districts dans les 11 provinces.
Environ 50% des élus locaux et maires des districts concernés par le
Projet auraient reçu des formations à l’approche participative et à la
gestion du développement local, et chaque district appuyé disposerait
d’une plate‑forme de concertation entre les pmer (représentées par
les collectifs ou corps de métiers et les fédérations), les élus et l’administration.
Les femmes représenteraient au minimum 30% des bénéficiaires directs
des investissements et seraient représentées dans la même proportion dans
les organes de prises de décision. Au total près de 10. 00 pmer
recevraient un appui du Projet dont 3 200 pmer du PPPMER 1 (appui
ponctuel sur demande) et 6 400 pmer nouvelles. Le total des bénéficiaires
(directs et indirects) serait de plus de 100 000 personnes.
Des structures nationales et locales d’appui aux pmer
et aux IMF auraient été mises en place de manière pérenne, ainsi que des
organisations représentatives (fédérations, collectifs ou corps de métiers,
etc.) de ces organisations. Il est prévu à terme que 30 000 pmer
bénéficient de l’accès régulier au crédit coup de pouce, pour un encours
annuel qui passerait de 50 à 700 millions de Frw entre la première et
la dernière année du Projet. Le nombre des octrois annuels de crédits
ordinaires, passerait d’une centaine à trois cents; pour des encours croissant
de 100 à 500 millions de Frw. L’octroi de crédits d’investissement se
situerait entre 10 et 50 par an, pour des encours ne devant pas excéder
100 millions de Frw. La constitution d’épargne stable par les pmer
représenterait en phase de désengagement du Projet environ 300 millions
Frw. Une relation commerciale durable serait établie avec au moins une
institution financière par district, et, une banque par région; tandis
qu’un réseau d’environ 80 centres financiers de proximité serait créé.
Situation et impact sur l’environnement.
Les actions programmées au titre de l'exécution du PPPMER
2 et leurs impacts potentiels sur l'environnement permettent de classer
le Projet en catégorie "B" selon les Procédures administratives
du FIDA pour l'Evaluation de l'environnement dans le cycle de projet.
Le Projet portera une attention particulière sur les pmer utilisant le
bois comme combustible. Tout appui à ce type de pmer sera subordonné à
des reboisements compensatoires. En effet, l'installation de plantations
compensatoires d’essences forestières sur les terres marginales et/ou
en fortes pentes, des crêtes et collines dénudées s'inscrivent parfaitement
dans la politique nationale de lutte contre l'érosion et de conservation
des sols. Parmi les actions à mener dans le cadre du projet en vue d'une
meilleure GRN, l'on peut citer des appuis à: création de boisements familiaux,
boisements compensatoires pour les pmer utilisant le bois de chauffe,
protection des sources d’eau potable et d’abreuvement contre les pollutions
possibles des pmer, compostage des déchets biodégradables et utilisations
comme fertilisants, utilisation des déchets de production de chaux pour
amendements calcaires sur sols acides, etc. Une collaboration devra s’établir
avec le MINITERE, pour les études ponctuelles d’impact des pmer sur l’environnement.
Encadré 4
Proposition d’un Projet de pmer pour la Zone tampon
du Parc des volcans
Le
Parc des volcans dans la Province de Ruhengeri où vivent, dans leur
milieu d’origine, les 660 derniers gorilles de montagne, est partagé
entre le Rwanda, la République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda.
Au Rwanda, le Parc a été décrêté en 1925 sur une aire de 34 000
ha. La zone subit l’effet d’une pression agro démographique grandissante
(plus de 500 habitants au km2 dans la zone tampon) et elle ne compte
actuellement que 16 000 ha. Le « grignotage » de
cette zone continue. Quelques actions ont été entreprises pour arrêter
la dégradation de cet espace unique au Monde, et générer des revenus
pour les populations de la zone tampon, mais ces activités ont été
ponctuelles et doivent être considérées comme actions pilotes. Elles
demanderaient actuellement une intensification pour avoir un réel
impact sur le niveau de vie des populations et conséquemment sur
la gestion rationnelle et durable de l’aire protégée. Les activités
devraient être multisectorielles et les populations provenant de
la zone devraient être les premiers bénéficiaires pour freiner l’évasion
des bénéfices du développement de la zone tampon vers les villes
ou même vers l’étranger. Le développement pourrait concerner l’écotourisme
(guides locaux, construction de cases assurant un niveau minimum
de confort, cuisine locale, danses, musique), l’artisanat, le développement
des cultures non traditionnelles (pyrèthre, plantations de bambous
et/ou de bois de chauffe, apiculture, légumes et fruits pour les
besoins des touristes, ...). Les infrastructures devraient aussi
être développées.
La
possibilité de présenter un Projet d’appui au développement des
pmer de la Zone tampon du Parc des volcans pour un financement possible
par le GEF (Global Environment Facility) a été discutée avec le
MINICOM, le Ministère des terres, de la réinstallation et de l’environnement
(MINITERE) et le Programme international de conservation des gorilles
(PICG). Un document qui donnera les éléments nécessaires pour la
préparation d’un document d’identification d’un Projet d’appui au
développement des pmer de la Zone tampon du Parc des volcans (PZTPV)
sera présenté au GEF (Banque mondiale et FIDA) et au MG (Mécanisme
global) pour une suite à donner. |
Genre, nutrition, et sécurité alimentaire
Impact sur les jeunes et les relations entre genres
Le Projet devrait pouvoir rééquilibrer les rôles sociaux
et promouvoir une plus forte participation des femmes à la prise de décision.
Les femmes et les jeunes seront encouragés et appuyés pour renforcer leur
autonomie financière, leur pouvoir de représentation au sein des instances
de décision familiales, communautaires et publiques. L’accès facilité
des femmes et des jeunes au crédit des IMF permettra d’appuyer leurs initiatives
et de développer leurs activités économiques, améliorant ainsi leurs revenus
ainsi que leur reconnaissance sociale dans la communauté.
Impact sur la nutrition et la sécurité alimentaire des ménages
La promotion des activités génératrices de revenus des
femmes et l’augmentation de leurs revenus propres aura un impact direct
sur l’amélioration de la nutrition et des soins de base des enfants et
facilitera leur meilleur accès à l’éducation; la gestion des ressources
pour assumer ces fonctions étant généralement dans les mains des femmes.
Le problème de la nutrition sera abordé en coordination avec le Ministère
de la santé concerné et les nombreuses ONG opérant dans ce domaine. |