CONCLUSION
Les premières années de l’intervention
se sont avérées pour le moins chaotiques.
D’abord, immédiatement après sa mise
en route, le pays a connu les tragiques évènements
de 1994. Après quoi, il y a eu une remise en marche
à la suite de la reformulation du projet en 1996.
Mais les troubles persistants dans la province
jusqu’autour de l’année 1998 combiné
à une gestion mal assurée du projet ne lui
permirent pas de décoller réellement. Il faudra
attendre l’année 1999, c’est à
dire l’installation du management actuel pour redresser
la barre, rattraper les retards antérieurement accumulés
et mettre le projet sur la voie des succès dont on
a fait état dans les chapitres précédents.
De fait, la mission d’évaluation
estime que dans l’ensemble les objectifs spécifiquement
assignés au Projet PGERB ont été largement
atteints. Il est permis de penser qu’entre autres
facteurs, les atouts suivants ont contribué à
sa bonne fin :
- un appui politique constant des autorités
et une bonne collaboration fructueuse entre le projet
et les autorités locales ;
- une bonne gestion remarquable, en particulier dès
le milieu du parcours de la vie du projet, laquelle s’est
appuyée sur une équipe des cadres aussi
compétents que motivés ;
- la mise à la disposition du projet des ressources
substantielles.
Cependant, quand on examine plus attentivement
le contexte des réalisations ou les réalisations
de telle ou telle composante elles-mêmes, certaines
faiblesses apparaissent au grand jour. Mentionnons ici à
titre illustratif quelques cas, bien qu’il ne faille
pas bien entendu en exagérer l’ampleur :
- des kiosques inexploités
- des implantations des infrastructures ou des aménagements
sans consultation préalable avec la population
ou ses représentants
L’équipe d’évaluation
pense que de telles manifestations démontrent quelque
part un sentiment d’appropriation encore insuffisamment
développé chez certains groupes de bénéficiaires.
Mais au delà, nous estimons que la cause originelle
de ces constats découle du contexte ambiant de la
conception des projets antérieurs aux années
90 qui étaient planifiés sur une base largement
directive.
Bien entendu, toutes ces considérations
ne diminuent pas les performances du PGERB encore moins
le mérite de ses cadres technico-administratifs qui
peuvent s’enorgueillir d’avoir contribué
dans la limite de leurs moyens au développement socio-économique
de la Province de Ruhengeri.
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