Cadre stratégique
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OPERATIONS DU FIDA
A MADAGASCAR
Depuis 1979, le FIDA a participé
au financement de six projets, dont trois sont terminés
et trois en cours d'exécution. Les projets
terminés sont Je Projet de mise en valeur de
Mangoky, le Projet d'élevage villageois et
de développement rural et le Projet de développement
rizicole sur les hauts plateaux (ODR1). Les projets
en cours sont le Projet de développement agricole
sur les hauts plateaux (ODR2), le Projet d'appui au
développement du Moyen-Ouest (PDMO) et le projet
de mise en valeur du haut bassin du Mandraré.
Le Projet ODR2, qui a démarré
en 1989 pour une durée de cinq années,
sera clos au 31 décembre 1996. Les principales
composantes de ce projet, dont le coût total
est de 20 millions de USD, sont laformation, l'animation
et la vulgarisation, le renforcement des services
agricoles, la réhabilitation et l'entretien
des infrastructures rurales (pistes et micro-périmètres),
le crédit et l'appui institutionnel. La mission
d'évaluation à mi-parcours (novembre
1994) a pu constater de nombreux acquis, notamment
en matière d'organisation paysanne. Ces acquis
se sont traduits par l'émergence d'une bonne
capacité de gestion au niveau des groupes de
base et en matière du développement
des exploitations et de gestion des crédits
accordés par la BTM 2/. Il y a des retards
dans la réalisation des infrastructures rurales
dû à l'insuffisance des fonds de contrepartie.
Des assurances ont été données
par l'Emprunteur quant au versement en temps voulu
des fonds de contrepartie
haut
Le PDMO concerne une zone ayant un
potentiel productif élevé qui attire
l'immigration de populations d'autres régions.
L'approche du projet est basée sur la recherche-développement,
l'appui aux institutions décentralisées
et l'organisation des populations en groupements de
développement. Ses objectifs sont d'intensifier
les cultures pluviales de riz, de maïs, de manioc
et d'arachide. Outre une composante micro-hydraulique,
le projet comporte une forte composante d'infrastructures
rurales. La sous-composante routes et pistes fait
l'objet d'un co-financement de l'OPEP. Le coût
total du projet est de 17,4 millions de dollars E.-U.
Le projet a démarré en 1992 avec un
certain retard dont les causes sont les suivantes:
retard dans l'élaboration des programmes de
travail, compréhension insuffisante de la stratégie
d'intervention au niveau des institutions partenaires
et insuffisance de fonds de contrepartie gouvernementale
pour couvrir les dépenses en monnaie locale.
Depuis 1994 le projet a organisé les producteurs
en groupements reconnus par la BTM, ce qui facilite
l'octroi de crédits à partir du Compte
de prêt.
haut
Le Projet de mise en valeur du haut
bassin du Mandraré, a démarré
en février 1996. Il comporte une composante
de réhabilitation rurale, soit routes, centres
de santé de base et couloirs de vaccination,
et une composante de développement rural, visant
la réhabilitation de réseaux d'irrigation
et l'organisation du monde rural. La troisième
composante porte sur la gestion de l'intervention
et comprend la mise en place d'une cellule de gestion
à Antananarivo, capable d'appuyer en matière
de gestion des comptes des prêts du FIDA à
Madagascar. Le coût total est estimé
à dollars E.-U. 8,4 millions, avec une contribution
du FIDA de dollars E.-U. 6,9 millions.
Expériences acquises et leçons
Les expériences tirées des projets du
FIDA à Madagascar et notamment des projets
ODR2 et PDMO sont multiples. Elles se rapportent aux
stratégies de développement et de mise
en oeuvre et, surtout, aux grandes capacités
des populations de s'organiser quand elles sont associées
à la définition des programmes de développement.
Alors que l'ODRl avait été conçu
comme un projet "classique" où les
messages à vulgariser étaient définis
au sommet de la hiérarchie, le projet suivant
(ODR2) a saisi l'opportunité d'une mouvance
dans le monde rural de s'organiser, principalement
par la création de greniers villageois communs
(GVC)J/. Face à la détermination des
producteurs à étendre cette expérience
à d'autres domaines, y compris ceux liés
à la conception des plans de développement
locaux, la stratégie d'intervention du projet
ODR1 a été abandonnée en faveur
d'une approche fondée sur une méthodologie
participative et une démarche contractuelle
avec les bénéficiaires. Cette optique
reste toute aussi valable aujourd'hui.
2/ Bankin'ny Tantsaha Mpamokatra, Banque du Développement
Rural, institution bancaire qui a bénéficié
de la rétrocession des lignes de crédit
du projet.
3/ L'amplification de l'opération GCV permet,
aujourd'hui, à environ 1 000 groupements de
stocker approximativement 6 000 tonnes de paddy, ce
qui leur assure des ressources importantes pour diversifier
leurs productions de contre-saison et/ou pour acquérir
des biens de première nécessité.
Les femmes bénéficient généralement
au même titre que les hommes des formations
dispensées.
Pour ce qui concerne le Projet PDMO, l'on observe
que, malgré des retards enregistrés
dans la programmation des réalisations concrètes,
les bénéficiaires s'organisent et expriment
leurs attentes en groupes. Les dynamiques observées-dans
le cadre de ODR2 sont en train de se mettre en place.
Les enseignements tirés des deux projets en
cours d'exécution mettent en évidence
deux points très préoccupants. Il s'agit
de faiblesses au niveau de la structure d'intervention
et des insuffisances chroniques en fonds de contrepartie.-
L'analyse des causes des retards a permis de mettre
en évidence:
i) des difficultés au niveau du MADR quant
à la mobilisation des fonds de contrepartie
inscrits à son PIP; et d'importantes différences
entre les montants retenus par le Ministère
du plan et les besoins exprimés par les projets;
ii) un manque de personnel suffisamment compétent
et motivé aux niveaux subalternes du MADR,
et
iii) un manque de concertation entre les niveaux centraux
et locaux des services publics.
Le premier phénomène est particulièrement
préjudiciable au bon déroulement de
la gestion des projets puisqu'il mène à
une déresponsabilisation rapide des gestionnaires
et de leurs partenaires au sein du MADR. Du fait des
expériences vécues dans les projets
en cours, et malgré un renforcement et une
simplification du processus PIP intervenus tant au
niveau du Plan que du MADR, il convient de rester
très prudent au moment de déterminer
les dimensions des programmes d'investissements nécessitant
d'importants apports financiers de la part du GDM.
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Le Projet d'Amélioration et de Développement Agricole dans
le Nord-Est (PADANE) est un projet du Ministère de l'Agriculture,
de l'Environnement et de la Pêche (MAEP), soutenu financièrement
par le Service "Projets" du bureau des Nations Unies (UNOPS)
et le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA)
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