Groupes Cibles
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La zone d'intervention du Projet
est localisée dans la région de la SAVA
(Sambava-Antalaha-Les principaux groupes cibles du
projet sont :
Toutefois, le niveau d'intervention
du Projet se fait à travers :
L'homogénéité
des exploitations agricoles permet de considérer
que les bénéficiaires du projet correspondent
aux producteurs dont la superficie est comprise
dans les moyennes de chaque type. C'est donc au
niveau des zones de développement que la
détermination d'interlocuteurs paysans sera
précisée, notamment en tenant compte
des groupements et associations existantes. Etant
donné que les actions principales du projet
visent l’augmentation prioritaire des productions
rjzicoles, notamment par des intervention de réhabilitation
de réseaux s'appuyant sur des groupes d'associations
d'usagers de l'eau, on peut estimer le groupe cible
sur base des superficies moyennes retenues comme
suit: 11 300 exploitations (80 000 habitants) en
zone littorale; 8 000 exploitations (54 000 habitants)
en zones intermédiaires et 7 800 exploitations
(53 000 habitants) en zone de montagnes. Le groupe
cible du projet comprend donc quelque 27 000 exploitations.
Ces exploitations appartiendraient a quelque 260
associations de cultivateurs concernés par
les aménagements hydrauliques, dont pourront
émaner d'autres types de groupements à
intérêt économique.
La situation socio-économique
des femmes est réputée très
traditionnelle. Alors que les femmes effectuent
une grande partie des travaux agricoles et ménagers,
elles ont des pouvoirs décisionnels économiques
et financiers qui se limitent principalement aux
transactions quotidiennes visant l'alimentation
de la famille. Ainsi, elles sont responsables des
réserves, de la transformation et de l'achat
(et quelques fois de la vente) du riz. On constate
néanmoins une évolution favorable.
Ceci se traduit par exemple par la genèse,
timide encore, de groupes de femmes et de la présence
de femmes dans des groupes autrefois réservés
aux hommes. Malgré cela il est impossible
de considérer les femmes comme un groupe
cible particulier mais de considérer qu'elles
font partie d'un groupe cible général.
Il sera toutefois nécessaire de s'assurer
que les intérêts des femmes ne soient
pas négligés, même involontairement,
et il y aura lieu de mener des actions particulières
visant la participation maximale des femmes dans
les actions du projet, notamment en ce qui concerne
la gestion des groupements.
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Dynamiques à mettre en oeuvre |
Un enjeu cardinal du projet sera
de redonner l'espoir aux paysans, en accroissant
la couverture de leurs besoins alimentaires au travers
des améliorations et extensions des réseaux
d'irrigation, permettant une production rizicole
accrue. Ceci les aidera à sécuriser
leur situation, même en période de
soudure, diminuant le besoin de chercher à
obtenir de maigres rendements de riz en tanety.
Simultanément il y aura lieu d'appuyer la
production d'autres cultures. Dans le domaine vivrier
il s'agira de promouvoir une diversification vers
d'autres cultures généralement plus
aptes aux conditions particulières de la
région, notamment en zones intermédiaires
et de montagne. Dans le domaine des cultures d'exportation
il n'est pas prudent de miser sur un accroissement
rapide des productions mais il s'agira surtout de
promouvoir la qualité du produit fini.
Ces actions ne pourront pas atteindre
leur plein impact dans les conditions actuelles
des infrastructures rurales. Il est donc indispensable
d'intervenir, plus particulièrement en matière
de développement routier menant à
un désenclavement des zones à haut
potentiel. L'amélioration des pistes aura
d'ailleurs également des incidences favorables
sur les prix du riz en période de soudure
dans ces mêmes zones qui, aujourd'hui, doivent
s'approvisionner à dos d'homme et à
des coûts unitaires exorbitants. Un autre
aspect qui nécessite une attention particulière
réside dans les services financiers ruraux,
inexistants aujourd'hui. Ceux-ci pourront jouer
un rôle important dans la mesure où
ils mettront à la disposition des bénéficiaires
des services de crédit (basés sur
l'épargne préalable) facilitant la
mise en oeuvre de petits projets d'investissement
ruraux, tels que le stockage de riz, la commercialisation
de produits d'exportation, etc. Finalement, ce projet
pour lequel la Banque mondiale a été
choisie comme Institution coopérante (IC)
pour l'administration du prêt et la supervision
des opérations sur le terrain va également
servir de cadre pour tester le passage graduel des
projets régionaux aux projets nationaux tels
que développés par l'approche programme.
Ce projet s'insère ainsi dans le Projet national
de vulgarisation agricole (PNVA) et pourra s'ouvrir
à tous programmes futurs de la Banque mondiale
dans le secteur de la promotion du secteur privé.
L'intervention du projet doit reposer
sur l'engagement des bénéficiaires
dans la mise en oeuvre d'opérations, définies
en concertation étroite avec eux.
Différentes actions, reposant sur l'implication
paysanne, peuvent être initiées en
fonction des caractéristiques de chaque zone
d'intervention :
a. pour les zones de riziculture
irriguée, l'organisation des usagers
et la prise en charge d'actions d'entretien
ou de remise en état des infrastructures
hydro-agricoles existantes (canaux, drains)
est un préalable au démarrage
de travaux d'aménagement ou de réparation
d'ouvrages permettant d'améliorer le
drainage, ou d'accroître la maîtrise
de la ressource en eau, et donc la sécurisation
et le niveau de rendement des récoltes
sur un ou deux cycles;
b. pour les zones de montagne, la constitution
de groupes d'agriculteurs engagés dans
des actions de gestion concertée des
terroirs, de reforestation de secteurs de protection
naturelle, et de végétalisation
des pentes avec des systèmes culturaux
anti-érosifs et d'embocagement, est un
préalable à l'engagement d'actions
collectives de bornage et de titrage de zones
de tavy affectées à la production
agricole;
c. l'amélioration de revenus des cultures
d'exportation passant par celle de la qualité
des productions, suppose également la
constitution de groupes de production et de
transformation passant des "contrats qualités"
avec des collecteurs (conditionneurs stockeurs
exportateurs), de manière à s'équiper
avec du matériel de préparation
de la vanille qui permette d'atteindre un label
de qualité ("label qualité
producteur") et d'établir des bases
contractuelles de commercialisation des produits;
d. la mise en oeuvre de crédits destinés
à la régénération
des plantations (notamment caféraies),
ou à la diversification (reforestation,
matériel végétal pour le
renouvellement de lianes de vanille, l'introduction
de lianes de poivre, la plantation de canneliers,
etc.) suppose la mise en place de groupements
d'épargne et de crédit solidaire,
sur des bases sociologiques solides.
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62.
La Structuration du milieu rural
sera réalisée à travers un programme
étendu d'appui à la structuration fonctionnelle
des groupements et associations paysannes, existants
déjà pour la plupart au moins en forme
embryonnaire. Ce programme sera une des pierres angulaires
du projet et opérera en étroite collaboration
avec d'autres volets, notamment celui de la vulgarisation
agricole. L'efficacité de l'opération
sera assurée par le recrutement d'une ONG,
prestataire technique expérimentée,
liée contractuellement au projet pour réaliser
l'intervention "clef sur porte".
63.
Production agricole. Les objectifs
d'une production agricole vivrière et d'exportation
ne pourra obtenir les résultats préconisés
qu'à travers: i) la mise en place et l'appui
à un système de vulgarisation cohérent
et discipliné, tel que prévu dans le
cadre du Programme national de vulgarisation agricole,
et apte à promouvoir des techniques culturales
améliorées dans tous les domaines, notamment
l'utilisation de matériel de plantation approprié;
ii) une composante importante d'aménagement
de réseaux à contrôle amélioré
de l'eau d'irrigation, et iii) une opération
pilote de protection des terres de colline.
64.
Infrastructures routières.
L'évacuation des produits d'exportation, l'amenée
de produits vivriers déficitaires et la circulation
de personnes et marchandises seront facilitées
et, surtout, rendues moins onéreuses par un
programme routier visant l'enlèvement des points
noirs sur les pistes rurales qui, dans beaucoup de
cas, empêchent toute circulation en toute saison
condamnant un nombre important de villages à
un enclavement permanent. En outre, un programme d'entretien
des pistes devrait être pris en charge par les
collectivités qui ont le plus à profiter
de meilleures conditions routières.
65.
Services financiers. La création
d'un réseau d'associations et de caisses mutuelles
d'épargne et de crédit offrira aux bénéficiaires
de la zone du projet une gamme de services financiers
qui n'existent presque pas du tout aujourd'hui: la
sécurisation de l'épargne, et, pour
les petits agriculteurs, y compris les plus démunis,
l'accessibilité au crédit, soit pour
financer de petits investissements individuels, soit
pour l'investissement des groupements d'intérêts
économiques.
66.
Mise en oeuvre. Une préoccupation
primordiale de la mise en oeuvre du projet concerne
l'implication des bénéficiaires à
tous les niveaux. Leurs associations et groupes formeront
le premier maillon. La décentralisation politique,
qui s'est traduite déjà par l'élection
de maires de communes, offre également des
opportunités. Ainsi, le projet favorisera le
fonctionnement d'un Comité de maires et des
comités communaux, appuyés par les agents
du projet lors de leurs débats. On rencontrera
également des représentants des bénéficiaires
dans tous les organes de décision du projet.
Le projet vise aussi la responsabilisation des services
existants du MÂDR, plus particulièrement
les Délégations régionales, prévues
au nouvel organigramme du MADR. Cet objectif sera
réalisé par un appui financier, technique
et logistique judicieux et par la création
d'une unité de gestion des opérations,
oeuvrant sous la responsabilité des Délégués
régionaux.
67.
Femmes. Il y a lieu de viser la participation
des femmes à tous les niveaux du développement
économique et social proposé aux populations
cibles. Les instances du projet prendront soin de
favoriser cette évolution par: i) l'organisation
de campagnes de mobilisation visant spécialement
les femmes; ii) une vérification permanente
que les actions proposées n'ont pas tendance
à exclure les femmes; iii) l'appui d'activités
particulièrement aptes à intéresser
les femmes; et d) stimuler la présence de femmes
dans les groupes, d'abord comme membres et ensuite
comme agents du bureau de groupe. L'expérience
dans d'autres régions du pays montrent que
la participation des femmes aux caisses mutuelles
d'épargne et de crédit peut facilement
atteindre le tiers des transactions. Notons enfin
que la forte promotion de la riziculture peut également
favoriser l'augmentation du pouvoir économique
et financier des femmes au sein de leurs ménages.
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