EVALUATION DETAILLE DES PERFORMANCES
Réalisations physiques- comparaison
entre les prévisions et les résultats réels
Appui à l’organisation et
au développement des communautés rurales
Appui aux communautés rurales (ACR)
Activités génératrices
des revenus/ Financement du monde rural
a) Activités génératrices
de revenus (Fonds de développement communautaire)
b) Financement du monde rural (ligne de
crédit)
Appui au développement agricole
a) La performance du système de
vulgarisation
b) La promotion de l’élevage
Réalisations physiques- comparaison
entre les prévisions et les résultats réels
Le PGERB devait profiter à plusieurs milliers de
familles pauvres en augmentant leur sécurité
alimentaire ainsi que leurs revenus monétaires. Le
projet devait faire un effort particulier pour permettre
aux pauvres et vulnérables d’accéder
au crédit, en donnant aux familles du groupe cible
les moyens d’exploiter leurs propres capacités
de production, après leur renforcement préalable
par les techniciens de la DAEF. Au bout de sept ans, grâce
à la conjugaison des efforts de tous les intervenants
dans l’exécution du projet, celui-ci s’achève
sur un constat de résultats tangibles. Ce chapitre
s’efforce de les passer en revue (par composantes
et sous- composantes) en les comparant aux prévisions
de départ.
Appui à l’organisation
et au développement des communautés rurales
Appui aux communautés rurales
(ACR)
Cette sous composante visait le renforcement
des communautés rurales qui sont appelées
à assumer leur auto-développement, d’une
par,t en s’organisant en structures solides et cohésives
et d’autre part, en acquérant les capacités
nécessaires à la gestion des acquis que le
projet leur aura fournis.
Ainsi, 11864 sur 12000 membres prévus
en provenance de diverses associations ont bénéficié
de formation portant sur une gamme variée de thèmes.
Les formations dispensées à la population
de la zone d’action du projet ont eu un impact positif.
La production agricole a augmenté permettant ainsi
aux agriculteurs par la vente de leurs surplus d’obtenir
des revenus monétaires, et par conséquent
le début de leur insertion dans l’économie
monétaire de la province. Cette évolution
a mené les agri-éleveurs regroupés
dans les associations professionnelles de prendre part comme
acteurs dynamiques au développement socio-économique
de la zone d’action du projet.
S’agissant de l’évaluation
de la formation dispensée aux communautés
rurales, il a été constaté que la qualité
des prestations des formateurs individuels était
nettement inférieure par rapport à celles
dispensées par les bureaux spécialisés.
La participation des agri-éleveurs
dans des activités communes où ils ont appris
les meilleures méthodes d’agriculture, d’élevage
et de protection environnementale a permis une assimilation
des techniques agricoles et pastorales. Sur un nombre de
2800 associations que le projet devait initier, 2169 associations
ont été créées, soit un taux
de réalisation de 77,9 %.
Sur base de la recommandation de la mission
de supervision de l’UNOPS au Rwanda en dates du 02
au 14/08/2002, le nombre d’associations encadrées
par le PGERB à savoir 2169, a été réduit
à 20 associations par district et la Ville de Ruhengeri,
ce qui donne un total de 220 associations. Le regroupement
en associations et grâce au système de caution
solidaire a beaucoup contribué à amélioration
de l’esprit d’entraide, de solidarité
et de la cohésion sociale entre les associés.
Trois voyages d’étude regroupant 326 responsables
des groupements sur 450 prévus ont été
effectués, soit un taux de réalisation de
72 %. Ces voyages ont positivement contribué au relèvement
du degré d’éducation communautaire dans
la zone des bénéficiaires.
De bons résultats se retrouvent
également dans les activités d’alphabétisation
fonctionnelle où elle a touché 7.350 personnes
sur 4.200 prévus (soit un taux de réalisation
de 175 %). Il est à noter que c’est parmi ces
nouveaux alphabétisés qu’on trouve aujourd’hui
des membres des comités et des gérants des
associations.
Activités génératrices
des revenus/ Financement du monde rural
a) Activités génératrices
de revenus (Fonds de développement communautaire)
Les réalisations de cette sous-composante
sont généralement en deçà des
programmations. A titre d’exemples, sur 320 kiosques
(points carrefour ), 91 seulement ont été
construits (soit un taux de 29 %), sur 96 centres de stockage,
5 seulement ont été construits (soit un taux
de 15,2 %) et pour 48 magasins prévus pour la commercialisation
d’intrants, 12 seulement ont été construits
(soit un taux de 25 %).
Notons que si le niveau des réalisations dans le
domaine de la construction des infrastructures génératrices
de revenus, par contre le niveau des réalisations
des réhabilitations des infrastructures communautaires,
quant à lui, est des plus satisfaisants. En effet,
sur 16 bâtiments réhabilitables, la réalisation
en a atteint 33 (soit 206 % ). Dans l’ensemble cette
sous composante a eu un impact positif en termes d’emploi
pour la main-d’œuvre qui a participé à
la construction ou la réhabilitation des infrastructures
susmentionnées. Il convient de mentionner également
que plusieurs ménages ont amélioré
l’état de leurs maisons d’habitation
suite aux nombreuses tontines et associations créées,
car l’utilisation de ces infrastructures exigeait
d’être en associations.
b) Financement du monde rural (ligne
de crédit)
Ce volet vient en appui financier aux
activités des autres composantes du projet, il a
été confié à quatre opérateurs
locaux déjà actifs dans la zone d’action
du projet en matière de micro-finance. Il leur a
été distribué une ligne de crédit
totalisant 400.000 USD via l’Union des Banques Populaires
, la COODAF , la COPECYA et DUTERIMBERE (ONG feminine).
Cette activité a bien réussi
car les évaluations menées indiquent que le
taux d’utilisation a atteint un taux de 95 % pour
DUTERIMBERE, 75% pour COPECYA et 92% pour COODAF. Quant
aux taux de recouvrement, ils se situent respectivement
à 57 % pour DUTERIMBERE, 23% pour COPECYA, 21% pour
COODAF et 51% pour les Banques Populaires. S’agissant
des Banques Populaires, bien que la première tranche
ait été utilisée en totalité,
le taux de recouvrement demeure très faible et bloque
l’octroi de la seconde tranche. Actuellement, le nombre
de demandeurs des crédits a augmente sensiblement,
ce qui montre que la culture du crédit progresse
dans la Province de Ruhengeri.
Appui au développement agricole
a) La performance du système
de vulgarisation
Les activités menées dans
cette sous-composante affichent dans l’ensemble une
bonne réussite. C’est ainsi que la production
des semences a atteint 848 tonnes par rapport à 280
tonnes prévues (soit un taux de 303 %) ; l’utilisation
d’engrais minéraux est de 1691 tonnes contre
2800 tonnes prévues (soit un taux de réalisation
de 60%). Quant à l’utilisation de pesticides,
elle totalise 9000 kg sur 11200 kg prévus (soit un
taux de 80%). Sur 2100 membres des groupements prévus,
3308 ont été formés (soit un taux de
157%). Il n’est pas interdit de penser que les activités
menées dans ce volet sont à l’origine
de l’augmentation de la production et de l’adoption
de nouvelles cultures commerciales, et par conséquent
de l’augmentation des revenus de la population et
de son pouvoir d’achat.
Actuellement, les produits agricoles tel
que le maracuja produit dans la zone du projet est exporté
vers l’Uganda. En même temps, la zone du projet
est devenue la principale pourvoyeuse des pommes de terre
du pays. Le fonds intrants placé dans les IMF –sous
forme de crédits rotatifs- a été mis
en place durant l’exécution du projet pour
décourager la distribution gratuite d’intrants
par les ONG’s. On a estimé qu’une telle
action était susceptible de créer une habitude
d’assistanat chez les paysans.
Dans le cadre de la recherche-développement,
le projet avait l’objectif de mettre en place 2800
champs de démonstrations, c’est -à -
dire un champ par chaque association, mais suite à
plusieurs contraintes, celui-ci a ramené 1347 champs
de démonstrations(soit un taux de 48 %). Ces associations,impliquées
dans la multiplication et diffusion des semences, continuent
cette action sans toutefois recourir aux interventions du
Projet PGERB et du Service National Semencier ( SNS).
b) La promotion de l’élevage
Cette sous-composante avait pour objet
l’appui au repeuplement du cheptel bovin, ovin, caprin
et autres animaux domestiques et visait particulièrement
le groupe de fermiers les plus pauvres.
Trois types d’élevage ont été
relevés par les bénéficiaires à
savoir la pisciculture, la pêche et l’apiculture.
Cette sous-composante comportait aussi l’introduction
de méthodes et équipements améliorés,
des aspects de formation et de sensibilisation.
Les éleveurs ont adopté entre autres techniques
d’élevage moderne, l’insémination
artificielle et l’utilisation de meilleurs équipements.
Cette insémination artificielle dont les réalisations
sont évaluées à 86%, a eu un impact
positif sur l’augmentation de la production laitière
et une base importante du matériel génétique
dans le schéma de l’ amélioration de
la race bovine.
Les multiples formations dispensées
aux techniciens vétérinaires, aux éleveurs
ainsi que l’ouverture de trois pharmacies vétérinaires
ont amélioré sensiblement l’état
sanitaire des animaux. L’éducation des éleveurs
et leur accès aux médicaments et aux crédits
bétail (via les IMF) ont également contribué
à l’augmentation du cheptel dans la province
de Ruhengeri.
La distribution des ruches modernes et
les formations apicoles dans la zone d’ action du
projet ont eu un effet positif sur la sensibilisation, l’
importance et la rentabilité de cette activité
auprès des apiculteurs, particulièrement chez
la population twa de Kinigi.
La mise en place d’infrastructures
adéquates a permis à la diminution du taux
de mortalité du cheptel, celui-ci a connu une augmentation
appréciable atteignant respectivement une moyenne
de 59 % pour les bovins et les caprins, de 72% pour les
ovins, les porcins et les volailles.
Les éleveurs ressentent une certaine
sécurité du patrimoine fermier depuis que
le projet leur a aidé dans la création des
pharmacies vétérinaires et l’introduction
d’un système de soins de proximité et
d’insémination artificielle. S’agissant
de cette dernière action, elle a été
immédiatement été adopté par
les éleveurs. Maintenant le projet s’en est
retiré, car les éleveurs ont efficacement
pris son relais.
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