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EVALUATION DETAILLE DES PERFORMANCES

La protection et restauration des ressources naturelles
   a) Les terrasses radicales et progressives
   b) L’agro-foresterie et le reboisement
   c) Les marais


La protection et restauration des ressources naturelles

a) Les terrasses radicales et progressives

On a pu réaliser l’aménagement de 953 ha de terrasses sur 1600 ha prévus (soit un taux de 60%) et la formation de 3000 terrassiers. Ces travaux ont eu un impact technique satisfaisant. En effet, dans le contexte d’un relief hostile du point de vue agricole, les terrasses aménagés ont eu un effet bénéfique à la fois contre l’érosion et la conversion d’une superficie appréciable en terre appropriée à la culture vivrière, sans oublier que la population locale a acquis des connaissances utiles sur les méthodes de restauration des sols.

Sur le plan socio-économique, ce volet a contribué à l’augmentation de la production, à la diversification des cultures, à la création des groupements et associations des producteurs et dans une certaine mesure à la structuration des agriculteurs des régions montagneuses.

b) L’agro-foresterie et le reboisement

Les activités d’agro-foresterie se sont concentrées sur les plantations forestières, les boisements, la sensibilisation et les formations. Le transfert progressif de la gestion des boisements aux collectivités décentralisées a constitué une des activités importantes à réaliser dans le cadre de ce volet et en prévision du retrait des appuis du projet.

Il est heureux que la population ait été imprégnée de bonnes pratiques de l’agro-foresterie et que les techniciens de district avec les pépiniéristes privés aient acquis un savoir-faire avantageux en plantations forestières.

Sur 2.000.000 plants agro-forestiers et 720.000 plants forestiers, on en a planté respectivement 2.047.812 et 6.050.852, ce qui correspond à des taux de réalisations respectifs de 102 et 840%. Comme on peut le constater, les prévisions ont été largement dépassées, et ceci s’explique par un choix politique du gouvernement qui avait préconisé de mettre un accent particulier sur la réhabilitation et la reconstitution des boisements détruits par la guerre des infiltrés.

La mise en valeur de l’agro-foresterie a contribué à la structuration du terroir et à la restauration de l’équilibre écologique de la zone d’implantation. Ces activités, de par la préservation des ressources et de meilleures conditions naturelles ont eu des effets indirects sur la productivité et l’extension de surfaces agricoles utilisables et à l’accroissement de revenus des ménages dans la Province de Ruhengeri.

c) Les marais

Cette sous-composante entre dans le cadre des actions liées à la promotion de l’accès des pauvres à la terre et à l’eau. Compte tenu des contraintes en matière de surfaces agricoles utilisables, 122 ha de marais ont été aménages au lieu de 308 ha identifiés à Nyamwijima, Musenyi et Gashenyi lors des études antérieures, soit donc un taux de 40% par rapport aux prévisions.
Sur le plan technique, l’aménagement des marais vise naturellement comme objectifs : l’augmentation de la superficie cultivable doublée de l’avantage d’exploitation agricole en toutes saisons.

D’un autre côté, sur le plan pédagogique, les travaux d’aménagement bien menés, servent de modèle pour les techniciens, les membres des comités de marais, les paysans et les autorités locales. En effet, comme la plupart des marais sont situés dans le milieu rural, lors de l’exécution des travaux, c’est évidemment la population riveraine qui constitue l’essentiel de la main-d’œuvre surtout pour les travaux de création des ouvrages en terre (drains et canaux d’irrigation), la construction des ouvrages d’art, quant elle, étant réservée à une main d’œuvre spécialisée. Après l’aménagement des marais de Musenyi, Nyamwijima et Gashenyi, les structures organisationnelles ont été mises en place. Il s’est agi de comités de marais et d’ associations réunies en inter-groupement.

Au niveau social, avant l’aménagement des marais, il a été constitué des associations d’agriculteurs riverains des marais identifiés et c’est à travers celles-ci qu’on a formé un inter-groupement ; l’objectif étant de mettre en commun leurs efforts afin de s’entraider et ainsi arriver à de meilleurs rendements.

Au point de vue économique, lors de l’exécution des travaux d’aménagement, les entreprises ont utilisé la main d’œuvre locale qui en a tiré des revenus sous forme des salaires. Par ailleurs, les études d’évaluation de l’impact socio-économique menées ont souligné le relèvement de la situation socio-économique des paysans riverains à la suite de l’intensification de la productivité des marais ainsi aménagés.

 
Réalisations physiques
Organisation et gestion

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