Projet
pour la promotion des petites et micro-entreprises rurales

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Phase II - Contexte

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    Contexte

    CONTEXTE DU PAYS

    Contexte socio-économique et financier du Pays

    Contexte économique. Les crises socio-politiques entre 1990 et 1994, ont eu des répercussions économiques négatives et profondes. En 1995, le pays était plus pauvre qu’il ne l’était en 1989. Le nombre de personnes qui ont été réinstallées est estimé à près de 3,5 millions. L'agriculture et l'élevage ont généralement diminué leur performance, liés à une forte décapitalisation tant au niveau de la fertilité des terres que des exploitations. Les services dans les villages (nouveaux et anciens) ne sont pas performants et le commerce rural est encore très réduit. En même temps, les revenus en milieu rural ont considérablement chuté diminuant la demande des produits de diversification rurale et d’artisanat. Le chômage des populations sans terres et surtout des jeunes est généralisé. Les évolutions de la politique économique (libéralisation des activités et des prix) et du cadre institutionnel (décentralisation, recentrage des activités des services centraux et déconcentrés de l’État) depuis 1995 permettent d’engendrer des impacts positifs sur le développement à la base pour peu que la situation politique et sociale soit stabilisée. La recapitalisation de l'économie nationale en général et de l’économie du monde rural en particulier, où beaucoup de pauvres vivent, est loin d'être achevée. La plupart des petits agriculteurs et entrepreneurs ruraux n'ont pas accès aux fonds et par conséquent, peuvent seulement reconstituer leur capital à partir de l'épargne ou bien des transferts. Par ailleurs, les faibles capacités des populations présentent de sérieuses contraintes au développement.

    Contexte financier. Les activités dans le secteur des finances fortement atteintes par la crise des années 1990 – 1994, ont repris rapidement dès 1995. Le système financier actuel au Rwanda comprend: (i) la Banque nationale du Rwanda (BNR), (ii) six banques commerciales, (iii) une banque de développement (BRD), (iv) un réseau de coopératives d'épargne et de crédit (UBPR) placé sous la supervision de la Banque centrale, (v) un ensemble d'opérateurs en micro finance intégrés à un forum (RMF) mais agissant dans un cadre juridique et règlementaire encore imprécis dans ses conditions de mise en œuvre. La BRD essentiellement impliquée dans le financement à moyen et long terme de l’agriculture et de l’agro industriel souhaite diversifier ses activités vers le secteur de la micro finance par le refinancement et des services d’appui technique. Les banques commerciales interviennent essentiellement dans le secteur tertiaire et à court terme. Elles commencent à être excédentaires en liquidités, ce qui les conduit à diversifier leurs activités. Le principal réseau mutualiste, l’UBPR est quant à lui structurellement excédentaire en liquidités qu’il n’arrive pas à mobiliser en zones rurales en raison de politiques de crédit trop restrictives. Globalement les institutions bancaires s’intéressent peu au monde rural, en raison du coût élevé des transactions avec une clientèle dispersée dont les revenus sont faibles. Des institutions financières diverses telles que les ONG, des coopératives, etc. interviennent souvent sans avoir l’expérience et la formation nécessaires. La multiplicité des intervenants dans la micro finance a conduit la BNR à définir un cadre règlementaire approprié, avec la promulgation en mars 2003 d’un Instruction « ad hoc ».

     

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