Projet
pour la promotion des petites et micro-entreprises rurales

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Phase II - Contexte

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    Contexte

    CONTEXTE DU PAYS

    Contexte sectoriel rural

    Population rurale. Prenant en considération le faible taux d’urbanisation et le caractère rural de la plupart des bourgs, on peut estimer que 90%  de la population hors Kigali, c’est à dire 7,2 millions de personnes vit en milieu rural d’où elle tire ses principaux revenus. Cette population vit dans un état de pauvreté très prononcée. Si le niveau national du PIB se situe à environ 230 USD/habitant, en milieu rural il ne devrait pas atteindre 100 $EU. Par ailleurs, de nombreuses familles se sont retrouvées sans hommes et nombre d’exploitations sont actuellement dirigées par des femmes ou des jeunes, voire même des enfants (800 dans la seule province d’Umutara). Aussi, l’Armée rwandaise a accéléré la démobilisation et de nombreuses personnes (surtout des jeunes) sont retournées dans leurs villages d’origine augmentant sensiblement le nombre des sans emplois. On peut évaluer le nombre de ménages, vivant en milieu rural à quelques 1,5 millions.

    Pression agro-démographique sur les terres. La disponibilité des terres arables est en moyenne de 10 ares par habitant. Ce chiffre cache de fortes disparités entre les provinces et à l'intérieur de celles-ci. Pour la majeure partie de la population qui dispose de cette superficie cultivable, en tenant compte que les systèmes d'exploitation sont peu productifs (1 000 kg/ équivalent céréale/ha en moyenne), il n'est pas possible de satisfaire leurs besoins vitaux qui se situent aux environs de 240 kg/équivalent céréale par personne. Les rendements sur sols marginaux (très fragiles, soumis à une dégradation accélérée) mis en culture, sont très faibles (inférieur à 500 kg/équivalent céréale/ha) et la production additionnelle obtenue ne suffit pas pour combler le déficit.

    Sources de revenus des populations rurales. Pour 90%  de l’ensemble de la population du pays, les activités rurales constituent la principale source de revenus. Parmi ces activités, la part de la production agricole (végétale et animale) varie selon les ménages et la disponibilité en terres cultivables. Dans les exploitations plus petites, les principales activités des hommes sont l’agriculture (productions végétale et animale) puis l’artisanat et les services, parfois le petit commerce. Les femmes font très souvent le petit commerce qu’elles considèrent comme principal générateur de revenus, et bien qu’elles consacrent beaucoup de temps aux travaux agricoles, elles considèrent cette activité comme secondaire. Dans les groupes les plus démunis, le travail salarié (agricole, transport) est fréquent. Une des sources non négligeable de revenus est l’exode périodique vers des zones d’attraction comme Kigali, voire même les pays voisins. Le pouvoir d'achat des populations, principalement des ruraux est faible. Les revenus monétaires dans la quasi totalité des petites exploitations rurales sont difficiles à générer. La pauvreté de ces zones s'est sérieusement aggravée. L’amélioration de la situation doit être vue dans la complexité et la complémentarité du processus de développement rural dans des zones à forte densité de population. Les principales sources de revenus des populations rurales du Rwanda sont l’agriculture, l’artisanat, le commerce, les services, la location de main d’œuvre, les migrations saisonnières. Le meilleur développement sera atteint lorsque toutes ces activités (sauf les migrations) se verront engagées en même temps. Le Projet cherchera donc à créer des synergies, des partenariats pour des compléments d’actions autour d’un diagnostic participatif piloté par le MINALOC.   

    Possibilités de générer des revenus dans les exploitations et hors exploitations. Les bonnes conditions écologiques du Rwanda offrent des possibilités d’amélioration de revenus  ruraux par une intensification des systèmes de production. Les rendements dans des systèmes plus intensifs peuvent facilement doubler, assurant globalement une sécurité alimentaire au Pays. Le Gouvernement rwandais fait actuellement de gros efforts pour rendre son économie moins dépendante des deux cultures de rente traditionnelles (le café et le thé). Des blocages ont été observés surtout dans la transformation des produits, comme par exemple pour le maracuja. Certaines unités de transformation ne respectent pas les normes sanitaires, les emballages laissent aussi à désirer. De grandes possibilités existent pour les produits "bio", la majeure partie des cultures de diversification ne recevant aucun intrant chimique. L’augmentation des productions agricoles, augmentera le pouvoir d’achat global du milieu rural, une des conditions de réussite du PPPMER2. Cependant, une grande partie de la population rurale, surtout celle n’ayant pas accès aux ressources naturelles (Cf. DT no 4), n’aura pas accès aux biens de consommation élémentaire, si de nouvelles opportunités ne leur seront pas offertes pour diversifier et/ou améliorer les revenus. Une des rares opportunités en milieu rural est la promotion de petites et micro-entreprises agricoles non traditionnelles ou hors exploitations.

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