Activités prévues du projet
COMPOSANTES DU PROJET
Description détaillée du Projet
Composante 1. Renforcement des capacités des
intervenants.
(Coût total de base: 980,0 M Frw
= 1.960.000 USD)
Objectifs et
approche
Son objectif sera triple et
consistera (i) à renforcer et à consolider les
capacités des petits et micro entrepreneurs ruraux
ainsi que celles de leurs organisations professionnelles,
dans les domaines de la planification, de la mise
en oeuvre et de la négociation avec les partenaires
potentiels; (ii) à oeuvrer au développement et
à la structuration de services d’appui conseil
durables marchands orientés vers la pmer; et (iii)
à appuyer le MINICOM dans l’organisation d’une
plateforme de concertation qui devrait évoluer
vers un mécanisme permanent d’appui aux pmer dans
le Pays.
Dans cette optique, des modifications
seront apportées au schéma organisationnel actuel
du PPPMER 1 concernant l’appui technique et l’encadrement
fournis aux pmer. Les conseillers d’entreprise
rurale (CER) devront constituer une interface
entre la clientèle des pmer et l’ensemble de la
gamme et prestataires de services d’appui financiers
et non financiers disponibles au niveau local
et national. Ils devront jouer un rôle accru dans
l’émergence de pmer par des actions de sensibilisation
et d’information, dans la prospection d’opportunités
de marché et dans l’appui aux pmer potentiels
et existants pour l’élaboration de leurs projets
d’investissement, y inclus la préparation de dossiers
de demande de financement et la négociation avec
les institutions financières (IF). Ils devront
également fournir un appui-conseil de proximité
aux pmer au niveau du cycle d’affaire, du cycle
de production ainsi qu’en matière de gestion et
de comptabilité. Le rôle des formateurs d’entreprise
(FE) sera recentré vers leur domaine spécifique
d’excellence, la formation pratique des apprentis
par corps de métier (menuisier, couturier, tisseur,
etc.).
Le Gouvernement a un rôle essentiel
à jouer dans la création d’un environnement politique
et législatif et pour fournir des incitations
nécessaires afin d’encourager les institutions
financières et non financières du secteur privé
pour étendre leurs services au développement des
pmer dans les zones rurales. De telles initiatives
doivent être cohérentes avec: (i) la politique
de développement socio économique du Pays; (ii)
le Programme de lutte contre la pauvreté; (iii)
les actions de l’ensemble des intervenants en
milieu rural pour en assurer la coordination et
la complémentarité des actions; (iv) l’existence
de services d’appui financiers ruraux performants;
et (v) l’existence de services non financiers
capables d’appuyer le développement des pmer.
Sous-composantes
Trois actions seraient entreprises
pour le renforcement des capacités des intervenants:
(i) des actions de sensibilisation et de mobilisation
des acteurs du développement des pmer; (ii) des
actions de formation et de renforcement des capacités
des pmer, de leurs organisations professionnelles,
et des prestataires de services externes; et (iii)
des actions d’appui à la création d’un cadre politique
et législatif pour le développement des petites
et micro-entreprises rurales. La mise en oeuvre
de la composante sera donc organisée en trois
sous-composantes:
(i) Sous-composante
1: Sensibilisation et mobilisation des acteurs
du développement des pmer
Coût de base de la sous-composante: 134,7 M Frw
= 269 400 USD.
Des actions de sensibilisation
et de mobilisation seront entamées dès la 1ère
année du Projet pour préparer la mise en place
des activités. Cette phase de sensibilisation
et de mobilisation (diagnostic participatif) aura
pour résultats de fournir une meilleure connaissance
du Projet auprès des autorités locales, des partenaires
techniques (les prestataires de services externes)
et des communautés bénéficiaires qui y seront
impliqués.
Sensibilisation.
La sensibilisation sera un processus permanent
tout au long du Projet avec des objectifs qui
évolueront avec la progression des activités du
Projet. Au début la sensibilisation sera axée
sur: (i) les objectifs du Projet, sa méthodologie
d’intervention, ses conditions d’appui ainsi que
la collaboration que devra apporter la population
au Projet; puis (ii) le ciblage des divers groupes
sociaux et professionnels; (iii) le diagnostic
pour la planification participative (DPP);
(iv) la priorisation des pmer et projets de pmer;
(v) la mise en œuvre; (vi) l’organisation et la
gestion; et (vii) le désengagement du Projet.
La sensibilisation aura lieu à tous les niveaux
prévus pour des activités ou des appuis aux activités
du Projet. Elle débutera avec le Séminaire de
démarrage (financement SOF) auquel seront invités
tous les représentants des groupes sociaux et
professionnels potentiellement intéressés par
les activités du Projet. Le Séminaire même sera
précédé par une tournée du Coordonnateur du PPPMER
2 avec des consultants chargés de la préparation
et de la tenue du Séminaire, dans les provinces
dans lesquelles commenceront les activités dès
la première année (Kibungo, Kigali Ngali, Butare
et Kibuye) ainsi que dans celles du PPPMER 1 (Ruhengeri
et Byumba) dans lesquelles le Projet devra se
désengager des activités. Il s’agira non seulement
de sensibiliser les acteurs, mais aussi de recueillir
la documentation et les données nécessaires à
l’établissement de la situation de référence pour
ces zones. Pendant la mise en œuvre des activités
du Projet la sensibilisation sera effectuée par
les responsables des composantes en tournées dans
les provinces et districts, les spécialistes des
antennes (SE et appui aux pmer et à la micro finance)
ainsi que les PSE/CER travaillant sous contrats
dans les districts. Dans la sensibilisation devront
aussi être engagés les représentants des autorités
locales. La présence d’au moins une femme lors
des rencontres avec les acteurs du développement
des pmer constituera une règle qui suscitera un
plus grand intérêt de la part des femmes qui se
sentiront concernées par le Projet.
Ciblage.
Le ciblage constituera une préoccupation permanente
du Projet en commencant par la phase préparatoire
pour le Séminaire de démarrage. Le processus débutera
par des rencontres et discussions communes concernant
l’approche et surtout les informations générales
en insistant sur le ciblage. Elles seront complétées
par des rencontres et des discussions organisées
avec chaque groupe social séparément, pour connaître
et comprendre les problèmes, les atouts et les
attentes et surtout les aider à exprimer leurs
besoins dans le domaine du développement des pmer.
Afin de garantir une participation des divers
groupes cibles au Séminaire de démarrage, puis
au diagnostic pour la planification participative
(DPP), un pourcentage minimum de 30% de femmes
pauvres et 20% des autres groupes cibles sera
exigé. Il faudra aussi porter une attention sur
la représentativité des personnes pour éviter
des représentations fictives (femme aisée qui
représente un groupe de femmes pauvres, cadres
des services publics représentants des groupes
sociaux ou professionnels). Les organisateurs
du DPP veilleront à l’expression des représentants
des divers groupes sociaux pour la réalisation
du diagnostic. Il s’agira principalement des femmes,
des jeunes, des pauvres ruraux sans terre et des
familles vulnérables du SIDA. Les pmer (prévues
ou à renforcer) représentant les groupes cibles
devront constituer au moins 30% du total des
pmer prioritaires et 30% des pmer validées. Les
promoteurs de pmer (prévues et à renforcer) doivent
être dynamiques et avoir la volonté de se consacrer
durablement dans le développement des pmer.
Diagnostic
participatif. La seconde étape sera la réalisation
du diagnostic participatif pour la planification
(DPP) qui doit être complémentaire et non concurrentiel
au plan de développement communautaire (PDC) actuellement
en cours d’élaboration avec l’appui du MINALOC.
Les CER qui seront chargés de l’appui à la réalisation
du DPP, seront formés préalablement à la méthodologie
et à l’approche participative. Le niveau district
sera retenu pour cette intervention. Le rythme
d’élaboration des DPP sera au minimum: 8 en 1ère
année, 4 en 2ème, 12 en 3 ème,
4 en 4ème, et 4 en 5ème;
au total 32 DPP. Le DPP comprendra: l’évaluation
de la situation actuelle du développement des
pmer (atouts, contraintes et leçons à tirer);
l’évaluation des capacités et de la volonté des
populations pour l’amélioration des pmer existantes,
et le développement des pmer nouvelles, analyse
des besoins et des problèmes et la recherche des
solutions. Il faudra s’assurer de la participation
de toutes les couches sociales, les différentes
catégories de pmer existantes et particulièrement
les plus défavorisées qui sont rarement consultées
et souvent omises dans le concensus de prise de
décisions (femmes, jeunes, orphelins..). Les priorités
seront discutées et validées par l’ensemble des
personnes présentes. Les informations ainsi recueillies
doivent être synthétisées et classées selon les
priorités exprimées par les bénéficiaires, elles
constitueront une situation de référence pour
les pmer. C’est aussi le moment d’identifier les
actions qui seraient entreprises par le PPPMER
2 ou par d’autres projets, et celles pour lesquelles
les bénéficiaires devront contribuer en mobilisant
leurs propres ressources.
Validation
des pmer. Une fois les pmer identifiées, leur
validation consistera à confirmer les informations
recueillies lors de l’identification. Elle se
fera par le CER qui rencontrera les pmer sur leur
lieu de travail pour identifier avec elles les
besoins, et établir leur catégorisation et leur
délivrer la carte d’affiliation appelée “ carte
de référence ”. Cette carte servira de fiche signalétique
pour la pmer ou l’individu et constituera une
base de données pour son suivi et son évaluation.
Ainsi la validation aura permis d’avoir des connaissances
plus précises sur les types de pmer existantes
et/ou prévues. Le rythme de validation et d’appui
au pmer sera pour chaque district de 50 pmer en
première année, 50 en deuxième et 100 en troisième
année. Il est prévu que dans chaque district,
200 pmer individuelles ou associatives seront
validées et bénéficieront des appuis du Projet
[38] . Au moins 60 pmer nouvelles seront prévues
pour des appuis du Projet. Une attention sera
portée sur l’alphabétisation fonctionnelle qui
constituera la porte d’entrée pour la création
de nouvelles pmer pour une grande partie des plus
démunis, principalement les jeunes et les femmes.
Organisation
de journées portes ouvertes. Au cours de la
première phase du projet, et dans le cadre d’une
action continue de sensibilisation, particulièrement
envers certains groupes plus vulnérables qui
se sentiraient exclus de l’intervention du Projet,
des journées portes ouvertes, seront organisées
en collaboration avec le MIJESPOC et le MIGEPROFE,
à l’intention des jeunes déscolarisés et non scolarisés
et des femmes afin de donner une chance supplémentaire
à ces sous‑groupes défavorisés. En effet
ils ont besoin d’une attention particulière, car
ils sont exclus généralement des différents programmes
de développement, et doivent avoir l’opportunité
de mieux adhérer aux activités du Projet. Ceci
permettra de sensibiliser les femmes au rôle qu’elles
peuvent jouer dans le développement économique,
de promouvoir le développement de leur capital
social ainsi que leur participation dans les processus
de développement local et dans les instances de
prise de décisions. Leur participation sera augmentée
par l’accès à l’alphabétisation et aux diverses
formations, par des appuis à des organisations
féminines, par des appuis ciblés à leurs activités
génératrices de revenus et par l’accès au crédit.
Formation
des responsables des comités de base. Dans
le cadre de la décentralisation, les élus locaux
tels que les CDC (niveau district, secteur et
cellule) seront plus responsabilisés pour le développement
de leurs entités administratives. Le Projet portera
un accent particulier sur leur responsabilisation,
notamment en les faisant bénéficier des diverses
formations dans le domaine des activités du Projet.
Ceci permettra une meilleure pénétration du Projet
et une pérennisation des acquis, surtout que les
bénéficiaires sont des résidents permanents, respectés
dans le milieu, ayant des potentialités de formateurs
(formation en cascades).
|